Le Groupement Professionnel de la Bijouterie relevant de la CONECT a formulé l’espoir de voir le Conseil des ministres prévu pour le 25 décembre 2017 aboutir à la promulgation de la loi organisant le secteur de la bijouterie.

Lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, la membre du bureau exécutif du groupement, Hosn El Woujoud Ben Mustapha a souligné que ” le secteur traverse une crise profonde qui a mis au chômage plusieurs artisans et commerciaux “.

De son côté, le porte-parole du Groupement, Mohamed Essaka a considéré que ” cette crise se traduit également par la stagnation du nombre des industriels, vu qu’aucun poinçon de maitre n’a été octroyé depuis 14 ans, mais aussi par l’existence de seulement trois bureaux de garantie à Tunis, Sfax et Sousse et d’un seul laboratoire de contrôle qualité, outre l’intervention de l’Etat dans toutes les étapes de fabrication des bijoux.

Pour sa part, le président du Groupement, Mohamed Abdelkefi, a estimé que le quota par artisan, fixé à 70 grammes d’or brut, reste insuffisant et ne permet pas aux artisans de participer aux foires ni d’exporter.

Et de préciser que les faibles quotas relatifs à l’acquisition de la matière première auprès de la Banque centrale oblige les professionnels à recourir à la transformation de l’or utilisé et ancien, et ouvre la voie au trafic illicite de l’or.

Il est à noter que la Tunisie occupe la 78ème place mondiale et la 12ème place à l’échelle arabe avec des réserves de 6,8 tonnes d’or. Le secteur de la bijouterie regroupe 1300 industriels et emploie près de 8 mille personnes. Il consomme entre 2 et 2,5 tonnes de matière première annuellement, mais ce quota est actuellement fixé par l’Etat à 600 kg, en raison de la baisse des ressources en devises.