Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a évoqué, vendredi 8 décembre, le rôle du dialogue national dans la concrétisation du développement économique, l’impulsion de l’investissement, la garantie du droit à un emploi digne et la promotion des ressources humaines grâce au renforcement de la formation professionnelle.

Intervenant à l’ouverture des travaux de la conférence (8 et 9 décembre) des partenaires sociaux tuniso-allemands sur le dialogue social, organisée à Tunis, Tabboubi a souligné avoir entamé dans le cadre du programme du dialogue social dans les pays du sud-méditerranéen, une coopération avec des partenaires sociaux allemands.

Ce programme, a-t-il dit, vise à promouvoir les compétences des syndicats et des employeurs et permet d’échanger les expertises dans divers domaines ayant trait au développement socio-économique.

De son côté, Khalil Ghariani, membre exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a mis en valeur le rôle du dialogue social dans la réussite de la transition politique du pays, soulignant que ce dialogue englobe un contenu décisif notamment au niveau des réformes et de la relance économique.

Parmi les objectifs fixés de ce dialogue figure, aussi, celui du sauvetage des entreprises publiques avec un triple objectif à savoir les actions de préserver le côté social, d’équilibrer les finances et d’améliorer le service public pour le citoyen en terme de coût et de qualité, a-t-il fait savoir.

Selon Ghariani, la réforme fiscale et financière, le déficit budgétaire, la rationalisation des dépenses de la caisse générale de la compensation, le combat contre le terrorisme, la contrebande et l’instauration des pratiques de transparence et de bonne gouvernance sont également, des principaux points de l’agenda national du dialogue social.

” Nous devons, aussi, travailler ensemble pour assainir et améliorer l’environnement de l’investissement “, a-t-il insisté, affirmant l’importance de la promotion des ressources humaines et leur bonne gestion en tant que solution pour le développement et la lutte contre le chômage.

Le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi a pour sa part salué le rôle des syndicalistes dans la défense des droits des travailleurs et le respect des libertés outre les efforts déployés pour l’instauration de la démocratie.

Il a évoqué également l’importance du dialogue social dans le développement, insistant dans ce cadre sur la nécessité de la mise en vigueur des textes de loi dans les plus brefs délais ce qui favorise l’institutionnalisation du dialogue social en Tunisie.

Dans ses efforts de lutte contre le chômage, la Tunisie peut a-t-il expliqué, tirer profit de l’expérience allemande en matière de la contribution de la formation professionnelle à l’insertion des jeunes au marché de l’emploi.

Le ministre a également, valorisé le rôle de l’économie sociale dans la lutte contre la pauvreté et la création de nouvelles opportunités d’embauche.

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Tunisie a appelé à renforcer le dialogue, l’effort commun et le travail collectif entre les différents partenaires sociaux afin de trouver des solutions communes aux problèmes socio-économiques.

Parmi les principaux thèmes à valoriser figure, a-t-il encore fait remarquer, la formation professionnelle, en tant que domaine qui génère des emplois et qui propose des spécialités variées au service des entreprises.

Présentant le projet du dialogue social dans les pays du sud-méditerranéen (SOLID), Jihen Mrad, la secrétaire générale de l’union méditerranéenne des confédérations d’entreprises a indiqué que SOLID est un projet pilote en matière du renforcement du dialogue social dans les pays du sud méditerranéen. Et d’ajouter que ce projet est financé par l’union européenne et s’étale sur une période de trois ans (2016-2018). Il regroupe des partenaires sociaux provenant de plusieurs pays.

Ce projet a pour objectifs, a-t-elle signalé, de mieux connaitre la situation socio-économique des pays ciblés et des mécanismes du dialogue social, de renforcer l’échange des expériences et de promouvoir les politiques de dialogue social.

Il convient de rappeler que les différents participants à la conférence ont dénoncé la décision des ministres des finances européens d’intégrer la Tunisie dans la liste noire des paradis fiscaux. Ils ont également rejeté et exprimé leur condamnation face de la décision du président américain de reconnaitre AL Qods capitale d’Israël.