Pour Hajer Ben Cheikh Ahmed, ce qui a été publié dans le rapport de la Commission Bouderbala est le récit d’une histoire qui n’est pas forcément la bonne. «Je m’oppose à la dénaturation de la vérité et l’amputation de la mémoire collective par l’oubli délibéré de l’histoire réelle».

La Commission Bouderbala n’a pas assuré, selon H.B.C.A, et n’a pas raconté la vérité comme elle est, ni convoqué les témoins clés pour la dévoiler. Il y a eu dès le départ une volonté d’occulter la vérité afin de blanchir certaines personnes. On a fait en sorte de valoriser des individus en en faisant des héros et d’enlaidir d’autres pour en faire des bourreaux. Hajer Ben Cheikh Ahmed n’a pas toléré cet état de fait, elle a donc démissionné de la commission tout en dénonçant ces pratiques indignes. «Ma conscience ne me permettait pas de continuer à travailler dans une commission qui se suffit des vérités “commodes“ pour certaines personnes. J’ai toutefois continué à creuser pour découvrir la vérité sur ce qui s’est passé le 14 janvier».

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