Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Nourredine Tabboubi, a mis l’accent, lundi 1er mai, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la fête du travail sur le caractère particulier que revêt la célébration de cet événement cette année au cours de laquelle la centrale syndicale est parvenue, peu de temps après la tenue de son dernier congrès national, à parachever les négociations sociales dans le secteur privé et dans les secteurs des banques et de l’assurance au titre de 2016/2017.

L’UGTT, a-t-il ajouté ambitionne de terminer, prochainement, les négociations dans le secteur du tourisme et de parachever la révision de la loi générale sur la fonction publique et le statut général des établissements et offices.

Tabboubi a rappelé, l’augmentation du salaire minimum garanti (SMIG) de 5,65% qui a permis, a-t-il dit, d’améliorer le pouvoir d’achat des personnes à revenu limité dont des milliers de retraités. Il a, également rappelé la régularisation de la situation professionnelle d’un grand nombre d’imams et de préposés aux affaires du culte en reconnaissance aux efforts qu’ils déploient dans la lutte contre le terrorisme et la diffusion des valeurs de tolérance et de l’entraide entre les citoyens.

La centrale syndicale a réussi, également, a-t-il dit à régler plusieurs conflits qui ont éclaté en raison du non respect des conventions conclues, citant en particulier les problèmes restés en suspens dans certains secteurs tels que l’enseignement, la finance et la santé.
Par ailleurs, ba évoqué les protestations massives qui, a-t-il dit, peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’économie du pays. Selon l’orateur, ces protestations résultent du non respect des promesses annoncées concernant l’emploi et le développement au cours des six dernières années ainsi que dans le domaine de la lutte contre la corruption.

Il a proposé d’instaurer un dialogue avec les citoyens, notamment, ceux issus des régions intérieures et d’éviter de criminaliser et de diaboliser les protestataires qui, a-t-il dit, ont longtemps souffert de privation et de despotisme.

De son côté, la présidente de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui a souligné que la conjoncture socioéconomique difficile qui prévaut dans le pays nécessite la conjugaison des efforts de tous pour éviter le pire et sauvegarder les acquis réalisés au cours des six dernières années.

Le retard accusé dans la réalisation des réformes économiques et sociales nécessaires et dans la garantie d’un environnement propice à l’investissement est de nature à menacer tout processus démocratique, appelant à la nécessité d’engager une réforme économique responsable, efficace et rapide.

Elle a appelé à engager un programme de reprise économique qui repose sur l’application de décisions et de mesures audacieuses et urgentes visant à impulser l’investissement, la croissance et l’emploi ainsi qu’à lutter contre la contrebande et l’économie parallèle.

Quant au président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zar, il a déclaré que la célébration de la fête du travail est une occasion pour souligner l’importance de la valeur du travail particulièrement en cette conjoncture difficile afin de pouvoir relever les défis socioéconomique.

Pour gagner le pari de l’emploi, lutter contre le chômage des jeunes, impulser le développement et relancer l’économie, il importe, a-t-il dit, de consacrer l’esprit d’initiative, de créer de nouvelles entreprises et d’encourager l’investissement privé.

Le président de l’UTAP a, en outre, mis l’accent sur la dimension stratégique du secteur agricole qui emploi 50% de la main-d’œuvre permanente et saisonnière, appelant l’Etat à miser davantage sur ce secteur et à lui accorder l’intérêt nécessaire et la place qu’il mérite afin de créer de nouvelles opportunités d’emploi, notamment, dans les régions intérieures.