Devant les membres de la Commission de la santé, des affaires sociales de l’ARP, jeudi 10 novembre, la ministre de la Santé publique, Samira Merai Ferai, a été appelée à défendre le budget de son département prévu au titre du projet de la loi de finances 2017.
Pour l’année2017, le budget du ministère de la Santé s’élèvera à 2476,5 MDT contre 2435,8 MDT en 2016, soit une augmentation de 40,7 MDT.
Prenant la parole, la ministre a donné un aperçu des indicateurs clés du secteur de la santé en Tunisie, un système entaché de multiples insuffisances, notamment en termes de taux de mortalité maternelle (44,8% pour chaque 100 mille naissances en vie), de taux du contrôle de grossesse (85%) en plus du taux de couverture en services de planning familial (62,5% par rapport aux normes internationales).
Présentant les principaux axes du budget de son département pour 2017, la ministre a tenu à préciser que ce budget a été élaboré à la lumière du diagnostic de la réalité du secteur de la santé. Un diagnostic qui fait ressortir des insuffisances au niveau de l’efficacité, de la qualité des services et un déséquilibre dans le financement des organismes de santé publique.
Face à ces problèmes, la ministre propose un plan d’action qui s’articule autour de la discrimination positive dans la fourniture des services de santé, de la priorité accordée à la prévention et du développement du système d’information de santé.
Un débat a été lancé entre les membres de la commission et la ministre sur la teneur du projet de budget du ministère de la santé. Certains députés ont déploré “un budget bricolé à l’image de ses prédécesseurs”.
D’autres évoquent “un budget en deçà des attentes” et “pas à l’aune de l’importance stratégique du secteur”, plaident à ce titre une révision urgente des marchés publics du secteur. Objectif escompté, conjurer la corruption qui gangrène le département.
