Tunisie – Economie : L’Etat doit sévir contre les contrebandiers

Par : TAP

L’Etat de droit et l’application de la loi à tout un chacun y compris les hommes d’affaires constituent les principaux garants de l’amélioration du climat d’investissement et des affaires en Tunisie. C’est ce qu’a estimé, vendredi 23 septembre à Tunis, Wided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

Lors d’une réunion avec des responsables et représentants de la presse nationale -écrite, audiovisuelle et électronique-, Bouchamaoui a affirmé que l’Etat connaît les contrebandiers et les circuits par lesquels passent les marchandises de contrebande. Il incombe donc aux autorités de sauvegarder le prestige de l’Etat et de combattre ce phénomène, nuisible aux entreprises tunisiennes.

La présidente du patronat a également souligné que qu’après le secteur privé et l’Etat, la contrebande est le 3ème employeur. Selon elle, près de 600 entreprises ont dû fermer car elles ne sont plus compétitives et leurs produits sont concurrencés par ceux de la contrebande et du marché informel. Et d’assurer: “les contrebandiers ne feront jamais partie de l’UTICA”.

Le climat des affaires est également tributaire tant de la sécurité que du climat social, évoquant à ce propos la situation qui prévaut dans la société pétrolière Pétrofac à Kerkennah (gouvernorat de Sfax), la qualifiant d'”inacceptable”, tout en mettant l’accent, cependant, sur le droit de chaque citoyen à un travail décent.

Elle a ainsi appelé les autorités à présenter clairement l’état des lieux et à s’adresser notamment aux jeunes.

Concernant l’organisation de la Conférence internationale sur l’investissement, prévue pour les 29 et 30 novembre 2016, Bouchamaoui a fait savoir que l’organisation patronale a demandé à être associée aux préparatifs de cette rencontre et présentera aux participants des projets structurants à réaliser notamment dans les domaines des TIC et de l’agroalimentaire, tant dans le cadre du partenariat public-privé que par des investisseurs nationaux et étrangers.

Elle a exhorté les organisateurs à présenter aux bailleurs de fonds et entreprises étrangères invités à cette manifestation un plan clair. Dans ce contexte, elle a ajouté que la loi sur l’investissement récemment adoptée “n’est pas parfaite”, recommandant, surtout, d’augmenter les incitations fiscales au profit des entreprises exportatrices.

A propos de l’évasion fiscale dont les hommes d’affaires sont accusés, Bouchamaoui a souligné qu’il faut élargir la base de l’assiette fiscale car les forfaitaires ne font pas tous partie de l’UTICA. En outre, l’Etat doit être dans la mesure de demander la provenance de ses richesses et biens à tout un chacun, a-t-elle dit.

Elle a enfin promis aux présents d’améliorer la communication de l’UTICA avec l’ensemble des médias.