FIAD 2016 : Que faut-il retenir de cette 4ème édition?

Par : Tallel

Les lampions se sont éteints sur la 4ème édition du Forum International Afrique Développement (FIAD 2016), co-organisée par le Groupe Attijariwafa bank et Maroc Export, sous le thème «Agriculture et électrification: mobiliser les énergies».

Tous les participants à cette 4ème édition ont été unanimes pour souligner que c’est une réussite, ce rendez-vous, devenu incontournable pour les acteurs économiques du continent. La rencontre a encore tenu toutes ses promesses. De ce fait, ils ont recommandé de renforcer davantage la coopération Sud-Sud.

Quelques chiffres

Trois panels ont été organisés au cours des deux jours de la 4ème édition. Ces panels, articulés autour d’importantes thématiques telles que «Transformation du secteur agricole: d’une activité de subsistance à un moteur de développement de l’économie et des entreprises», «Entrepreneuriat en Afrique: libérer les énergies» et «Quel modèle d’électrification pour le continent africain?». Elles ont donné lieu à des recommandations formulées par les participants. Ces recommandations seront par la suite retranscrites dans un 4ème Livre Blanc destiné aux décideurs publics et gouvernementaux, à l’instar des éditions précédentes.

4.800 rendez-vous ayant essentiellement concerné l’agroalimentaire, les «BTP et Génie civil», et «le Commerce et distribution», lesquels ont recueilli le plus de demandes de partenariat entre acteurs économiques présents à cette édition du Forum.

Déclarations lors de la clôture de cette 4ème édition

Mohamed EL KETTANI, président-directeur général du groupe Attijariwafa bank: «Je ne doute pas que les rencontres intenses menées tout au long de ces deux journées donneront lieu à de multiples projets de développement et de coopération multiformes: commerciaux, investissements, joint-ventures. Je formule également le vœu que chacun d’entre nous, puisse une fois de retour chez soi, communiquer à ses partenaires clients ou fournisseurs l’enthousiasme observé lors de ce forum, et les entrainer avec lui dans cette formidable aventure africaine de l’intégration sud-sud».

Zahra MAAFIRI, directrice générale de Maroc Export: «Le développement économique de notre continent est une affaire qui doit mobiliser… Et faire converger vers une finalité commune toutes les forces vives de l’Afrique. Car la clé du développement c’est l’intégration… d’abord à l’échelle des régions puis à l’échelle du continent».

Dissa Alpha Omar, ministre burkinabé de l’Energie, des Mines et des Carrières: «Pour nous les idées sont claires, il est important aujourd’hui à ce qu’on ouvre la production de l’électricité au privé parce que nos Etats sont économiquement faibles. Dans le sens où aujourd’hui nous avons besoin de croissance, les sociétés étatiques ont montré leurs limites. Il faut avoir un mécanisme structuré et maitrisé et ouvrir les investissements au privé».

Birima Mangara, ministre délégué en charge du Budget (Sénégal): «Notre continent dispose d’énormes potentialités, une richesse qui ne profite pas à ses enfants. En effet, exporter des produits de base comme nous le faisons correspond à transférer les emplois dont nous avons tous besoin. Réaffirmer la disponibilité du Sénégal à contribuer aux ambitions d’une Afrique prospère où le secteur privé aura un rôle central à jouer. Je voudrais engager tous les participants à jouer le rôle qui est le leur et qui devrait aider à impulser une Afrique nouvelle».

Mustapha Bakkoury, président du directoire “Moroccan Agency for Solar Energy (Maroc)“: «Le Maroc qui est aussi menacé par les soucis énergétiques veut montrer que c’est possible de gagner ce challenge. D’où les stratégies récentes en matière d’énergies renouvelables. Le Maroc a fait de l’accès à l’énergie une priorité et l’histoire nous a donné raison. En 1990, moins de 50% des Marocains avaient accès à l’électricité. Aujourd’hui le Maroc a fait ce choix et a alloué des budgets pour l’infrastructure pour permettre l’accès à toute la population à l’énergie».

Dominique Seux, directeur délégué, Les Echos (France): «Le développement du commerce international se fait aujourd’hui au sein de la même zone. La coopération intra-zone est dorénavant très importante à l’intérieur de la coopération sud-sud».

Wided Bouchamaoui, présidente du patronat tunisien: «Le monde a son Davos, l’Afrique a son Forum International Afrique Développement. Il faudra désormais compter avec ce Forum devenu un rendez-vous incontournable pour l’ensemble des opérateurs africains».

Les «Trophées de la Coopération Sud-Sud»

A l’instar des précédentes éditions, le Forum International Afrique Développement 2016 a décerné aux entreprises méritantes les «Trophées de la Coopération Sud-Sud», avec comme présidente du jury Wided Bouchamaoui, présidente UTICA (Union tunisienne du commerce, de l’industrie et de l’artisanat), Prix Nobel de la Paix 2015 (Tunisie), secondée par Jean Kacou Diagou, président du groupe NSIA, de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGCI) et de la Fédérations des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest (FPAO).  

Le premier prix est revenu à AZUR S.A., société de savonnerie et d’huile de cuisine raffinée au Cameroun.

Le deuxième prix a été décerné à Teyliom Properties Sénégal, société spécialisée dans la promotion et la gestion immobilière au Sénégal.

Le troisième prix a été octroyé à Onetech Group Tunisie, société spécialisée dans la câblerie, la mécatronique et les télécoms en Tunisie.