
En effet, alors que STEG International Services est une société florissante, STEG Energies Renouvelables est confrontée à de grandes difficultés. Et la différence se situe entre les deux principalement dans l’attitude du syndicat de l’une et de l’autre à l’égard du partenariat public/privé (PPP).
Alors que le syndicat de SIS n’a posé aucun problème à ce que la STEG s’associent à des privés, celui de la SER s’y est farouchement opposé car considérant le PPP –une thèse largement adoptée au niveau de la direction centrale de l’UGTT- comme une forme cachée de privatisation. Ce qui a poussé les actionnaires privés (en particulier Radhi Meddeb et Abdessalem Ben Ayed, respectivement patron de Comete Engineering et du Groupe Al Badr) de la SER en 2013 à vouloir reprendre leurs billes et quitter la société.
Deux ans plus tard, ces actionnaires privés n’ont pas mis leur menace à exécution, STEG Energies Renouvelables ne s’en porte pas mieux pour autant. En réalité, la société n’a jamais véritablement démarré.
D’après une source proche du dossier, outre une gestion qualifiée d’«administrative», SER a pâti du retard pris dans l’élaboration d’un cadre juridique pour les énergies renouvelables et de l’hostilité du syndicat de l’entreprise –affilié à l’UGTT- au partenariat public-privé assimilé à une privatisation déguisée. Paralysée de la sorte, l’entreprise a inévitablement enregistré des pertes.
Pour sortir la société de cette mauvaise passe, le management a formulé le vœu que les actionnaires libèrent la part du capital qui ne l’a pas été à ce jour. Demande refusée par les actionnaires privés qui ne voyaient pas l’utilité d’une telle mesure tant que la situation de la société n’a pas été clarifiée et qu’elle n’a pas commencé à fonctionner normalement.
Du coup, l’assemblée générale extraordinaire tenue le 16 juin 2015 a décidé de réduire le capital de la société –initialement de 5 millions de dinars, dont seulement le quart avait été libéré- à 1,250 million de dinars, pour éponger les pertes accumulées.
A l’opposé, STEG International Services –qui compte dans son tour de table les bureaux d’études STUDI et SCET- se porte comme un charme. Neuf ans après sa création, l’entreprise réalise aujourd’hui entre 50 et 60 millions de dinars par an de chiffre d’affaires. Etant sur une courbe –très- ascendante, la STEG International Services a dû et pu multiplier son capital par soixante depuis sa création, pour le porter de 500.000 à 30 millions de dinars. Ce qu’elle sera certainement appelée à faire de nouveau à l’avenir. Car son avenir se peint en rose.
Articles en relation :
Energie: STEG International Services perce au Sénégal
Entreprises: STEG International à la recherche d’un nouvel …
STEG International Services remporte un contrat au Koweït
La STEG international services au Rwanda : un projet qui …
Tunisie : La STEG remporte un contrat de 100 MDT au …


