Manuel Valls défend ses réformes devant le directoire de la BCE

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érence de presse à Francfort, après avoir défendu les réformes de son gouvernement devant le directoire de la BCE, le 23 juin 2015 (Photo : DANIEL ROLAND)

[23/06/2015 19:19:00] Francfort (AFP) Le Premier ministre, Manuel Valls, a défendu mardi devant le directoire de la BCE les réformes de son gouvernement “qui ne s’arrêteront pas là” et qui, toutes, tendent vers “un seul et même objectif”, une “+flexi-sécurité+ à la française”.

“Je sais que les clichés ont la vie dure. Je sais que l?on dit souvent qu?en France, la réforme est impossible, que les conservatismes et les immobilismes sont indépassables”, a lancé tout d’abord le chef du gouvernement dans son discours dont une copie avait été transmise à la presse.

Néanmoins, a-t-il enchaîné, “nous avançons, nous réformons, nous nous attaquons méthodiquement, en profondeur, à tous ces obstacles qui nuisent à l’activité économique”.

“Ce que je voudrais vous montrer aujourd?hui, a-t-il poursuivi, c’est combien nous avons pris à bras le corps la question essentielle du marché du travail, pour donner plus de souplesse, plus de sécurité, plus d?efficacité, avec toujours un même objectif: faciliter l?emploi!”

Manuel Valls s’est livré à cet égard à un plaidoyer en faveur de la loi Macron, qui sera “adoptée définitivement avant la mi-juillet” et au sujet de laquelle “nous serons opérationnels sur la plupart des dispositions fin juillet”.

Le Premier ministre a évoqué aussi la loi Rebsamen sur le dialogue social qui, avec la loi Macron, présentent des “avancées majeures”.

“Nos réformes ne s?arrêteront pas là. Nous allons ouvrir de nouveaux chantiers cet automne”, a assuré le Premier ministre qui, selon une source proche de la délégation française, a accompagné ses propos de la présentation de tableaux de chiffres.

Ainsi, sur l’effort budgétaire, Manuel Valls a répété que l’objectif de déficit était de parvenir à “en dessous de 3% en 2017”, une “ambition d’autant plus crédible qu’elle se fonde sur une hypothèse de croissance prudente”.

“Le consensus des économistes, a-t-il relevé, situe à 1,2% la croissance pour la France en 2015”.

En ce qui concerne les “nouveaux chantiers” pour l’automne, Manuel Valls a indiqué que son gouvernement voulait “aller plus loin dans le recours à l’accord collectif au niveau de l?entreprise, et ce, sur deux aspects: avec non seulement plus d?entreprises qui y recourent, mais aussi plus de possibilités offertes dans le contenu même de l?accord”.

“Une mission dédiée, a-t-il indiqué, rendra ses conclusions sur cette étape nouvelle d?ici à l?automne”.

Mais le Premier ministre a également précisé que son gouvernement souhaitait mettre en oeuvre le “compte personnel d?activité, qui suivra les salariés tout au long de leur carrière”.

“L?ensemble de ces réformes (…), a-t-il conclu, poursuit un seul et même objectif: une +flexi-sécurité+ à la française, avec plus de souplesse pour les entreprises, plus de sécurité et de visibilité dans les procédures, notamment pour les salariés…”

“Je pense avoir été convaincant. Je pense que le regard des institutions européennes sur la France a clairement changé” depuis un an et demi, a assuré un peu plus tard le Premier ministre devant des journalistes.

Manuel Valls souhaitait par son déplacement assurer les autorités européennes de la volonté réformatrice de la France et de ses efforts pour réduire le déficit qui avaient suscité un temps des questionnements et des doutes à Bruxelles.