Chômage : trois années de déclarations de Hollande

2ba34555959a118f562de9143acd88aacce06bc6.jpg
ée le 2 juin 2015 (Photo : Alain Jocard)

[02/06/2015 11:22:31] Paris (AFP) François Hollande a multiplié depuis 2012 les déclarations sur le chômage, de sa promesse non réalisée “d’inverser la courbe” avant la fin 2013 au lien établi entre baisse du chômage et nouvelle candidature en 2017.

PENDANT LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

– 15 avril 2012, dans le Journal du dimanche: “Le chômage n’est pas une fatalité. J’inverserai la courbe. (…) L’expérience du candidat sortant (Nicolas Sarkozy, NDLR) est suffisamment malheureuse pour ne pas la reproduire. Il avait déclaré en 2007 que sa présidence serait un échec si le taux de chômage ne revenait pas à 5% en 2012. Nous sommes à 10% ! (…) Il en paiera le prix”.

– 2 mai 2012, entre les deux tours: Au Nouvel Observateur, qui lui demande en combien de temps il pense pouvoir inverser la courbe du chômage, François Hollande répond: “je me donne un an. Le second semestre 2012 – pourquoi le cacher – sera très difficile” avec un “héritage” qui “s’annonce lourd avec une croissance très faible et une vague prévisible de suppressions d’emplois”.

APRÈS SON ÉLECTION

– 9 septembre 2012, sur TF1: “nous devons inverser la courbe du chômage d’ici un an”.

– 16 mai 2013, deuxième grande conférence de presse du quinquennat: “je réédite ici devant vous, en prenant des risques, mais aussi mes responsabilités, que la courbe du chômage peut s’inverser d’ici à la fin de l’année”.

– Septembre 2013, TF1: “On est tout près du but. Nous y sommes presque”.

– 28 novembre 2013: Baisse du nombre de demandeurs d’emplois sans activité en octobre. Après avoir jeté le trouble dans la matinée en affirmant que “la bataille” contre le chômage “se fera(it) mois par mois” et “prendra(it) tout le temps qui est nécessaire”, M. Hollande déclare le même jour que “l’inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée”.

– 14 janvier 2014, conférence de presse: “Certes, depuis six mois le chômage des jeunes a reculé. Certes, il y a eu une stabilisation du chômage et une tendance se dessine. Mais nous n’avons pas encore gagné la bataille pour l’emploi”.

– 18 avril 2014, déplacement à Clermont-Ferrand: “Si le chômage ne baisse pas d’ici à 2017, je n’ai, ou aucune raison d’être candidat, ou aucune chance d’être réélu”

– 6 novembre 2014 sur RTL et TF1: “J’avais parlé de l’inversion de la courbe du chômage. Ce n’est pas venu, je m’en suis fait reproche parce que c’était une espérance pour beaucoup, notamment ceux qui étaient demandeurs d’emploi”. “Si je n’y parviens pas à la fin de mon mandat, vous pensez que j’irai devant les Français” en 2017 ? “Les Français seraient implacables et ils auraient raison”.

– 5 février 2015, conférence de presse semestrielle: “J’ai même dit que je serai jugé sur ce résultat. Parce que si, après cinq ans, un président de la République n’arrive pas à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour être élu, il ne peut pas être candidat de nouveau à la responsabilité suprême”

– 19 mai 2015, discours devant les élus locaux à Carcassonne: “Je sais que c’est long, je sais que c’est plus long que prévu. Mais gouverner, ce n’est pas cliquer sur un bouton, ou claquer dans les doigts. Ça, c’est pour les prestidigitateurs, il y en a toujours”.