Valls s’est engagé à “ne pas toucher au contrat de travail”, selon la CFDT

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à droite) (Photo : THOMAS SAMSON)

[01/06/2015 09:43:43] Paris (AFP) Manuel Valls s’est engagé à “ne pas toucher au contrat de travail”, a assuré lundi le leader de la CFDT Laurent Berger, après un rendez-vous avec le Premier ministre dans le cadre de consultations sur l’emploi dans les petites et moyennes entreprises (PME).

“Le Premier ministre a dit qu’on ne toucherait pas au contrat de travail et c’est une satisfaction pour la CFDT”, a déclaré M. Berger dans la cour de Matignon.

Manuel Valls reçoit tour à tour l’ensemble des leaders syndicaux et patronaux lundi, dans le cadre de consultations sur l’emploi dans les TPE et PME. Le secrétaire général de la CFDT était le premier reçu.

“Nous avons alerté encore ce matin pour dire qu’il est hors de question de toucher au contrat de travail. Ce sera le cas : personne ne touchera au contrat de travail”, a-t-il insisté.

Le patronat réclame un assouplissement du contrat de travail, une mesure rejetée en bloc par les syndicats. “Ce serait un non-sens de réduire les droits des travailleurs, parce qu’on leur ferait peser la responsabilité de la non-reprise en termes d’emploi”, a argumenté Laurent Berger.

Concernant une autre revendication patronale, la barémisation des indemnités prud’homales, “ça nous paraît très difficile à mettre en place parce que ce n’est pas, de notre point de vue, constitutionnel”, a-t-il estimé.

La CFDT juge toutefois “intéressant”, “à titre indicatif”, “le barème prévu dans la loi croissance et activité” défendue par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron pour “permettre une meilleure conciliation”.

Outre la question du contrat de travail, les pistes envisagées par le gouvernement pour favoriser l’emploi dans les TPE et PME “sont encore extrêmement floues”.

Selon lui, il pourrait y avoir des mesures “d’appui à plateforme RH” ou de “simplification autour peut-être des seuils fiscaux”, mais “pour l’instant, ce ne sont que des pistes évoquées, je pense que ça s’affinera le 9 juin”.

En attendant, “il faut que le patronat assume sa part de responsabilité” et qu’il “s’engage sur l’emploi”, a-t-il lancé, rappelant que les entreprises avaient déjà obtenu “un certain nombre d’aides” dans le cadre du Pacte de responsabilité et de l’aide à l’apprentissage.