Arabie : la livraison d’armes au Liban évoquée lors d’une visite de Le Drian à Ryad

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çais de la Défense Jean-Yves Le Drian (g) et le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz à Ryad

[04/01/2015 20:25:51] Ryad (AFP) Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en visite en Arabie saoudite, a été reçu dimanche par le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz et évoqué la question de la livraison d’armes au Liban, selon une source diplomatique.

Outre l’entretien avec le prince héritier, M. Le Drian a rencontré les ministres saoudiens de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Garde nationale ainsi que le vice-ministre de la Défense, a ajouté la même source.

La conjoncture régionale, la lutte contre le terrorisme, la crise syrienne et la relation bilatérale de défense ont été au centre des entretiens, selon la même source.

Les deux pays ont souligné à cette occasion “la solidité de leurs relations bilatérales”, a rapporté l’agence officielle Spa.

“L’Arabie saoudite a représenté 40% des prises de commandes d’armement français en 2014 (4 milliards d’euros). Et les contrats d’armement ont représenté 60% des grands contrats signés par la France dans ce pays”, indique-t-on au ministère de la Défense à Paris.

La visite de M. Le Drian est intervenue alors que le souverain saoudien Abdallah Ben Abdel Aziz est hospitalisé à Ryad pour une pneumonie.

Un accord sur la livraison d’armes au Liban dans le cadre du don de trois milliards de dollars promis par Ryad avait été paraphé le 15 décembre à Beyrouth.

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çais de la Défense Jean-Yves Le Drian (g) et le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz à Ryad

La livraison de ces armes doit s’étaler sur trois ans et parmi les armes figurent notamment 7 hélicoptères Gazelle muni de missiles anti-char téléguidés HOT et 7 hélicoptères Puma pour le transport des troupes.

La liste d’équipements retenus, qui a nécessité plusieurs mois de discussions, correspond à des “besoins identifiés par les forces armées libanaises, qui sont sous-équipées et sous-entraînées pour remplir leurs missions de sécurité et de renseignement”, avait relevé un responsable au ministère français de la Défense, sous couvert d’anonymat.

Outre les hélicoptères, le contrat porte sur des VAB (Véhicules de l’avant blindés), de l’artillerie lourde (dont des systèmes Caesar), des patrouilleurs armés et des moyens de communication et de surveillance, dont des drones de type SDTI, afin d’améliorer la capacité de renseignement des Libanais.