La Bourse de Paris en nette hausse

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Le palais Brongniart, anciennement la Bourse de Paris (Photo : Joël Saget)

[18/12/2014 08:42:17] Paris (AFP) La Bourse de Paris était en nette hausse jeudi matin (+1,23%), saluant le discours de la banque centrale américaine qui semble peu pressée de remonter ses taux dans un contexte de marché très fragile.

A 09H24 (08H24 GMT), l’indice CAC 40 prenait 50,57 points à 4.162,48 points. La veille, il avait gagné 0,46%.

Le marché parisien grimpait dans le sillage de Wall Street, qui a été la première à profiter mercredi des propos de la Réserve fédérale américaine (Fed).

“Il était important pour la Fed de tenir le bon discours de manière à ne pas effrayer les marchés à un moment si délicat et il semble qu’elle y soit parvenue”, résume Stan Shamu, analyste chez IG.

Les investisseurs craignaient que la Fed ne durcisse le ton, alors même que les marchés sont déstabilisés depuis plusieurs jours par la chute brutale du prix du pétrole et la crise financière en Russie.

La Fed a finalement indiqué qu’elle serait “patiente” avant de relever ses taux, considérant cette approche “cohérente” avec son précédent communiqué publié fin octobre qui promettait de maintenir les taux en l’état “pendant une période de temps considérable”, notamment du fait d’une inflation encore faible.

Sa présidente Janet Yellen a même indiqué, lors d’une conférence de presse qui a suivi la réunion de la Fed, qu’il était “peu probable” qu’elle relève pour la première fois ses taux “au cours des deux prochaines réunions”, ce qui repousserait une première hausse à après le 18 mars.

Pour autant, “la séance du jour pourrait se révéler piégeuse à souhait”, prévient le courtier Aurel BGC.

L’ouverture est positive “grâce à Wall Street et en partie grâce au rebond du rouble, mais la Grèce pourrait-elle ensuite parasiter cette hausse ?”, se demande-t-il.

Le discours de la Fed atténuait le risque de déception après le premier tour mercredi de l’élection présidentielle anticipée en Grèce.

Les députés grecs ont échoué, sans grande surprise mais plus largement que prévu, à élire dès le premier tour un nouveau président de la République.

“Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle grecque est mauvais” et la probabilité de législatives anticipées “est élevée”, selon Aurel BGC.

La séance comportera par ailleurs plusieurs indicateurs américains avec les demandes hebdomadaires d’allocation chômage, l’indicateur composite de l’activité économique novembre et l’activité industrielle dans la région de Philadelphie décembre.

En Europe, le marché suivra par ailleurs principalement le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs pour le mois de décembre et le début d’un sommet européen de deux jours qui devrait être consacré en grande partie à la Russie.

Cette dernière “constitue encore une inquiétude alors que le rouble reste très volatil”, rappelle M. Shamu, le marché attendant, à partir de 10H00, la première prise de parole de Vladimir Poutine sur la pire crise monétaire depuis son arrivée au pouvoir.

Parmi les valeurs, les banques menaient la hausse du marché, à l’image de BNP Paribas (+1,78% à 48,33 euros), Crédit Agricole (+2,71% à 10,63 euros) et Société Générale (+2,64% à 34,78 euros).

Les valeurs industrielles étaient recherchées, comme Saint-Gobain (+2,11% à 34,29 euros) et Vinci (+2,64% à 44,28 euros).

Carrefour prenait 0,55% à 23,62 euros après avoir annoncé qu’il cédait 10% de son importante filiale au Brésil à la société d’investissement Peninsula, présidée par le magnat local Abilio Diniz, pour un montant de 525 millions d’euros.

Axa gagnait 2,52% à 18,69 euros, alors que Goldman Sachs l’a ajouté à sa liste de valeur préférée en Europe.

Edenred souffrait (-1,98% à 22,53 euros) d’un abaissement de recommandation de la banque suisse UBS, et Tarkett (-0,32% à 18,44 euros) de la banque britannique HSBC.

STMicroelectronics n’était pas affecté (+1,29% à 5,98 euros) par la décision de Standard & Poor’s d’abaisser sa note en raison de la faiblesse de la rentabilité du fabricant franco-italien de semi-conducteurs.

Compagnie des Alpes s’envolait (+7,04% à 15,50 euros). Le groupe s’est redressé en 2014 après une année 2013 en net recul et a relevé l’un de ses objectifs.

Plastivaloire prenait 3,50% 34,30 euros. La société a commencé à recueillir les fruits des restructurations engagées, qui lui ont permis de démultiplier sa rentabilité et de dépasser largement les objectifs qu’il s’était fixés.

Euronext (CAC 40)