«Merci
au peuple tunisien, pour son hospitalité, pour les services qu’il a rendus à la
BAD…». Ce sont là entre autres les mots du président du groupe de la Banque
africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, en l’honneur duquel le
ministère de l’Economie et des Finances a organisé une cérémonie d’adieu,
vendredi 20 juin 2014 dans un hôtel aux Berges du Lac de Tunis.
Ce “merci“ est d’autant plus mérité que «… je n’ai connu que la Tunisie en tant
que président de la BAD, puisque c’est ici que j’ai été élu…», ajoutera M.
Kaberuka. D’ailleurs, la BAD rejoint son siège à Abidjan, mais elle n’abandonne
pas la Tunisie, car les relations vont se poursuivre de manière à soutenir et
appuyer le peuple tunisien», dira encore en substance le président de
l’institution financière africaine.
M. Kaberuka n’a pas également manqué de louer les conditions de travail
favorables qui ont été assurées à tous les employés de la Banque ici à Tunis. Du
reste, malgré les conditions sécuritaires difficiles suite à la révolution,
«nous n’avons jamais pensé, un seul instant, à quitter la Tunisie car nous avons
confiance en le peuple tunisien et en sa volonté de promouvoir son pays».
Autant dire que la Tunisie pourra toujours compter sur le soutien et l’appui de
la Banque.
Pour sa part, en tant que maître de cérémonie, le ministre de l’Economie et des
Finances, Hakim Ben Hammouda, a rappelé que l’appui apporté par la Banque
africaine de développement à la Tunisie, en tant que partenaire stratégique et
historique, valorisant le rôle qu’a joué cette institution financière après la
révolution, laquelle a accordé à la Tunisie un volume total de crédits de 1
milliard de dollars, soit environ 1,77 milliard de dinars). Et que cet appui
financier a contribué à la reprise de l’économie nationale.
M. Ben Hammouda a également rappelé l’importance du rôle joué par la BAD dans la
défense des intérêts de la Tunisie et la facilitation de son intégration
économique ainsi que le renforcement des relations entre les pays du nord et du
sud dans les différents domaines.
Présent à cette cérémonie, Nidhal Ouerfelli, ministre chargé des Affaires
économiques auprès du chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, et qui représentait ce
dernier, soulignera que la BAD a été la première institution à soutenir la
Tunisie au cours de la période difficile par laquelle elle est passée après la
révolution, relevant son engagement à appuyer la transition politique,
économique et sociale du pays.
Enfin, Chedly Ayari, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui
a, plus que tout autre Tunisien, des relations particulières avec la BAD, mais
aussi lorsqu’il présidait aux destinées de la Banque arabe de développement
économique en Afrique (BADEA), s’est longuement félicité de la présence de la
BAD aux côtés de la Tunisie dans des périodes où le pays avait rencontré des
difficultés pour trouver un partenaire pour la soutenir. Et ce n’est pas rien.
Tout ceci pour dire que c’est un hommage mutuel entre la Tunisie et la Banque
africaine de développement. Oui, on aimerait bien que cette institution
africaine reste en Tunisie, mais les statuts de la banque recommandent que
celle-ci a son siège à Abidjan, sa relocalisation dans notre pays était due à
des conditions particulières, par conséquent, lorsque ces dernières ont disparu,
dans ce cas, elle doit rejoindre son “fief”.
