Audiovisuel tunisien, un secteur marqué par son exiguïté

 

medias-bbc-2013-680.jpgUn séminaire, organisé le 21 mai 2014, par la Centrale Com, a permis d’évoquer en long et en large le vécu de l’audiovisuel tunisien.

C’est à un véritable diagnostic de l’audiovisuel tunisien que s’est livré le département du journalisme et de la communication (Centrale Com) de l’Université Centrale, une université privée tunisienne, le 21 mai 2014, à Tunis.

Un exercice des plus difficiles dans un environnement mutant qui se veut transitoire, donc objet de transformations plus ou moins importantes pouvant marquer le devenir d’un secteur essentiel dans l’appropriation par les Tunisiens d’une liberté d’expression brimée pendant les cinquante ans qui ont précédé la révolution tunisienne.

Le séminaire sur «L’audiovisuel en Tunisie: réalités et perspectives» a en effet touché un large spectre des métiers de l’audiovisuel, des contenus, en passant par la formation et les financements.

Rares sont les chaînes qui répondent aux normes de gestion moderne

L’économique, on ne peut que le soupçonner, était partie prenante dans les débats. Avec un marché qui a vu l’apparition de nouveaux acteurs, dont pour l’essentiel de nouvelles chaînes de radio et de télévision.

Un marché marqué par son exiguïté, la faiblesse de ses ressources notamment publicitaires du reste largement concentrées entre les mains d’un nombre très restreint de chaînes aussi bien de radio que de télévision. Mais aussi par une faiblesse de la gouvernance: rares sont les chaînes qui répondent aux normes de gestion moderne dont la transparence financière.

Un vécu marqué, par ailleurs, par le désengagement de l’Etat qui a trop souffert d’une mauvaise image de son interventionnisme avant le 14 janvier 2011. Mais qui a, somme toute, un rôle essentiel en tant que soutien à la promotion d’un secteur qui en a donc bien besoin: réalisation d’études, aides directes et indirectes…

Ces débats ont vu l’intervention de nombreux professionnels, pour ne pas dire des stars, comme Taoufik Mejaïed (France 24), Mekki Hellal (BBC Arabic), Alaa Chebbi (Ettounsia), Amine Gara (Mosaïque Fm), Wael Toukabri (Shems Fm), Ezzedine Ben Mahmoud (El Hiwar El Tounsi), et des universitaires comme Fatma Azozuz, Nourreddine Haj Mahmoud et Mohamed Gontara (Institut de Presse de Tunis).

Une rencontre qui a vu, en outre, la participation également des étudiants de la Centrale Com et des représentants de la société civile.