Tunisie – UE : Laura Baeza appelle à réfléchir sur une stratégie globale pour les PME

Par : TAP

tunisie_ue-29032014.jpg“La
Tunisie doit réfléchir sur une stratégie globale en faveur des PME”. C’est en
tout cas ce qu’estime l’ambassadeur chef de la Délégation européenne à Tunis,
Laura Baeza, lors de la clôture du projet de jumelage financé par l’Union
européenne à raison de 1,1 millions d’euros.

Ce projet de jumelage entre la Banque de financement des petites et des moyennes
entreprises (BFPME), la Société tunisienne de garantie (SOTUGAR) et la Banque
publique française pour l’Investissement (BPI-France), qui a démarré depuis
janvier 2012, vise à faciliter l’accès des PME tunisiennes au financement.

D’après Laura Baeza, la BFPME et la SOTUGAR peuvent jouer un rôle important à
côté des partenaires en finances et des institutionnels, dans ce domaine à
l’instar de la BPI-France.

Le jumelage a permis à la BFPME de diversifier ses produits, d’améliorer son
rayonnement, de mettre en place des mécanismes de communication et de
perfectionner ses agents en matière de gestion financière et des risques.

Baeza a rappelé que près de 30 experts issus de la BPI-France ont visité la
Tunisie en l’espace de 27 mois pour échanger leurs expériences avec les agents
de la BFPME et de la SOTUGAR.

Elle a ajouté que l’Union européenne est en train d’évaluer son appui destiné au
secteur privé en Tunisie, relevant que “tout nouvel engagement de l’UE durant la
période de l’après 2015 sera tributaire de la pérennité des fruits de ce
jumelage”.

“Cette pérennisation est possible à travers d’autres sources de financement en
dehors des programmes de l’UE”, a-t-elle ajouté, l’objectif étant de permettre
aux PME d’avoir des financements partagés avec les acteurs financiers, non
seulement pour la création des entreprises mais aussi pour l’extension des PME
exportatrices.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, a souligné, à
cette occasion, l’impératif de développer l’action des structures de financement
des PME, notamment “en ce temps où l’Etat est incapable de les financer”.

“Le département de l’Economie travaille de concert avec les dirigeants des
institutions de financement pour identifier les mécanismes permettant à ces
entreprises de pérenniser les petits projets en attendant l’intervention de
l’Etat”, a-t-il encore déclaré à ce sujet.

Il y a lieu de signaler que le projet d’appui à la mise en oeuvre de l’accord
d’association avec l’UE comporte 21 projets de jumelage, financés par l’Union
européenne en Tunisie moyennant une enveloppe de 30 millions euros.