Gad : “à deux doigts de la liquidation”, selon le maire de Landivisiau

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ouest de la France, le 8 octobre 2013 (Photo : Fred Tanneau)

[15/10/2013 18:36:08] Brest (AFP) La société d’abattage et de découpe de porcs Gad SAS est à “deux doigts de la liquidation judiciaire”, a estimé mardi le maire de Landivisiau (Finistère), Georges Tigreat, assurant à l’AFP qu’elle n’avait plus de trésorerie, une information démentie par l’entreprise.

“Les éléments dont j’ai connaissance aujourd’hui me font dire qu’on est à deux doigts de la liquidation” de Gad, a affirmé M. Tigreat, assurant que la société était “en situation de cessation des paiements” et qu’elle rencontrait “des difficultés pour commercialiser sa production”. M. Tigreat est également président de la communauté de communes de Landivisiau dont dépend Lampaul-Guimiliau, site d’un des deux abattoirs de Gad.

Gad SAS “dément formellement” cette information, a réagi un porte-parole de la société, interrogé par l’AFP. “Nous n’avons aucun problème de paiement”, a-t-il ajouté, soulignant simplement qu’il “pouvait y avoir des retards techniques dus à la sortie de redressement judiciaire de 24h maximum”. “Il n’y a aucune difficulté” pour commercialiser la production, a-t-il en outre assuré.

Le tribunal de commerce de Rennes a validé vendredi le plan de continuation présenté par la direction de Gad – le seul présenté aux juges -, entérinant la suppression de 889 emplois, principalement à l’abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), sur 1.700.

M. Tigreat a informé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à la veille d’une réunion d’urgence à Matignon sur la crise de l’agroalimentaire en Bretagne, des difficultés de trésorerie rencontrées, selon lui, par Gad SAS.

“Quatre jours seulement après la décision du tribunal de commerce, l’entreprise (Gad SAS) a donné l’ordre de ne plus rien mettre en paiement faute de liquidité”, écrit-il à M. Ayrault dans un courrier daté de mardi et dont l’AFP s’est procuré copie.

M. Tigreat estime dans sa missive, dont une copie a été adressée à plusieurs ministres, élus et autorités locales, qu’il “n’existe qu’une seule solution” face à “l’onde de choc sociale qui déferle en ce moment sur le Finistère nord”: “redémarrer l’activité du site de Lampaul-Guimiliau”.

Il assure avoir écrit ce mardi au président de la Cecab — le groupe coopératif morbihannais est le premier actionnaire de Gad SAS– afin que la “propriété du site de Lampaul-Guimiliau soit cédée à la Communauté de communes du Pays de Landivisiau”, estimant que l’abattoir est “économiquement rentable”.