Tunisie : Ali Larayedh évoque les difficultés de son gouvernement à la Fête de la femme!

Par : TAP

Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a déclaré, mardi, alors qu’il
participait à une cérémonie marquant la célébration de la fête nationale de la
femme, organisée au Centre national de l’informatique pour l’enfant,que le
déclenchement par l’Etat de la guerre contre le terrorisme «ne se fera pas sans
dégâts. Il y a lieu d’unifier les efforts, d’éviter les rumeurs et les
informations erronées ainsi que la guerre psychologique qui peut saper le moral
des forces de l’armée et de la sécurité nationales».

Ali Larayedh souhaite «voir toutes les parties prendre conscience de
l’importance du climat d’apaisement social pour trouver des voies de sortie de
la crise que traverse l’économie nationale après les multiples dommages causés
par les grèves générales ou partielles».

Il a indiqué qu’un dialogue est lancé avec les partis, les organisations
nationales et les partenaires sociaux, faisant allusion à de multiples
initiatives «qui ne sont pas encore examinées. Nous espérons parvenir à des
solutions consensuelles entre toutes les parties afin d’empêcher la destruction
des acquis accomplis jusque-là».

Selon, «il n’existe pas une difficulté grave et insurmontable sauf si certaines
parties campent sur leurs positions», soulignant que le pays aspire à la
réalisation d’une démocratie à laquelle participe le peuple, qui respecte les
attentes de l’opinion publique et qui soit fondée sur un consensus entre les
élites sans tomber sous le joug d’une dictature qu’elle soit celle d’une
minorité, d’une catégorie ou d’un groupe».

Sur un autre plan, Ali Larayedh a appelé à la reprise des travaux de la
Constituante et de ne pas étendre la durée de suspension de ses travaux.

Pour revenir aux acquis de la femme, Ali Larayedh a déclaré que le statut avancé
dont bénéficie la femme dans les pays développés a été possible grâce à des
générations militantes qui ont œuvré à changer les mentalités dans les lois et
dans la société. Rappelant que la société tunisienne a franchi des pas en
matière des droits de la femme, mais souligne qu'”il reste beaucoup à faire sur
les plans politique, économique et juridique”. Ceci commande que toutes les
parties adhèrent à un projet de société basé sur les réalisations de l’Humanité
et d’éviter les surenchères politiques et électoralistes autour de cette
question, a-t-il soutenu.