Tunisie : Les IX propositions de CONECT pour sortir de la crise politique

Une coalition formée de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT), du Conseil de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie (OECT), du Syndicat tunisien des agriculteurs (STA), et de la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV) a formulé, mardi 6 août 2013, lors d’une conférence de presse, neuf propositions visant à sortir le pays de la crise politique actuelle.

Les deux premières propositions concernent le gouvernement: la CONECT et des partenaires appellent à la formation d’un gouvernement de Salut «indépendant et non concerné par les prochaines élections» et à limiter sa mission à la «gestion des affaires courantes» et à œuvrer à l’achèvement de l’élaboration de la Constitution par l’Assemblée nationale constituante (ANC) dans les meilleurs délais.

Les deux propositions suivantes concernent justement l’ANC dont la mission doit être limitée à l’achèvement du chantier de la rédaction de la Constitution et à la mise sur pied des instances «nécessaires à la tenue des élections». Et pour être sûr que cette assemblée s’acquitte comme il se doit de cette mission, il est proposé de la flanquer d’un comité d’experts chargés de l’assister.

Le quatuor propose également –cinquième proposition- de fixer des «délais définitifs» pour l’achèvement de la rédaction de la Constitution –le 23 octobre 2013- et la fin de l’année pour la tenue des élections.

La sixième proposition a trait à la «révision des nominations au sein de l’administration pour en garantir la neutralité» pendant les prochaines élections. La neutralisation est également –septième proposition- demandée pour les mosquées dont «la mission doit être limitée à la question religieuse».

Les deux dernières propositions concernent le défi sécuritaire actuel qui nécessite –huitième proposition- de «mobiliser les capacités du gouvernement, des organisations et des partis politiques pour faire face à la violence et au terrorisme» et, enfin –neuvième et dernière proposition- «de soutenir les efforts de l’armée et des forces de sécurité dans leur lutte» contre ces deux fléaux et «pour garantir la sécurité de tous les Tunisiens sans exception».

M.M.