Un bateau de sauvetage pour la Tunisie : Lacunes des réponses politiques actuelles (5/6)

Par : Autres

Cette modeste contribution intervient à un moment où la Tunisie cherche à trouver son chemin vers une véritable démocratie, une croissance équitable ainsi que la dignité pour son peuple. Le chômage des jeunes en général et celui des diplômés du supérieur en particulier ont constitué le carburant principal de la Révolution du Jasmin.

À moins d’identifier les véritables causes sous-jacentes, toutes les solutions prescrites, aussi ingénieuses soient-elles, ne produiront pas les résultats collectivement désirés.

Ce bref document tente de montrer que la cause-clé sous-jacente, et donc le talon d’Achille de la Tunisie, est la mauvaise structure de son industrie.

Le cadre analytique du Système national d’innovation (SNI) est utilisé pour s’attaquer à ce problème complexe et durable. Des indicateurs normalisés, couvrant les principales composantes du SNI, sont utilisés dans le but de démystifier les coupables et d’engager un processus curatif collectif pour notre société souffrante.

jalel-ezzine-2013.jpgLa révolution a été l’ultime expression d’une défaillance systémique, une levée de boucliers d’une population désespérée qui a conquis sa peur et évincé un État policier corrompu qui ne pouvait plus le contrôler. Le révélateur de cet échec a été une crise flagrante durable du chômage des jeunes caractérisée par un pourcentage élevé, apparemment absurde, mais symptomatique de diplômés du supérieur au chômage.

En effet, et pendant la dernière décennie ou presque, plus le demandeur d’emploi était instruit moins il/elle avait de chances de trouver un emploi! Cette situation absurde sera dénommée le “Paradoxe tunisien“.

Les principales lacunes, indépendamment de la corruption et du manque de liberté, qui ont contribué à cet état des choses, sont :

• L’absence d’une vision collective;

• Malgré les réussites isolées, le “système” n’a pas tenu ses promesses;

• Le manque de cohérence globale et l’absence de coordination ont entraîné une défaillance systémique;

• Malgré les programmes de modernisation industrielle, l’innovation est restée fragile;

• Absence de synergies, même avec les multitudes d’incitatifs et de programmes.

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