Le pétrole libyen n’est pas offert gratuitement à la Tunisie

Par : TAP

Le ministre chargé des Affaires économiques, Ridha Saïdi, a affirmé que les quantités de pétrole brut que va obtenir la Tunisie de la Libye ne sont ni gratuites ni accordées à des prix préférentiels, toutefois leur paiement a été différé à 2014.

M. Saidi a déclaré mercredi à la TAP, que la valeur du brut dont la Libye approvisionnera la Tunisie est estimée à 700 millions de dinars.

Le ministère de l’Industrie avait annoncé, mardi 11 juin, que la Libye va approvisionner, mensuellement, le marché tunisien, avec 450 mille barils de pétrole brut à partir du mois d’août prochain et jusqu’à fin de 2013, tout en précisant que ces quantités mensuelles seront portées à 650 mille barils en 2014.

S’agissant du développement des zones frontalières entre les deux pays, M. Saïdi a relevé que “les deux parties sont en train de déterminer une région pour la création d’une zone de libre échange. La Tunisie a proposé la ville de Ben Guerdane alors que la Libye a plutôt opté pour la ville de Wazen pour des considérations politiques, sociales et sécuritaires”.

Par ailleurs, les deux pays ont signé un accord dans le domaine de la formation professionnelle qui va ouvrir le marché libyen aux institutions de formation tunisiennes, quelles soient publiques (relevant du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi) ou privées. “Cet important accord va générer pour la partie tunisienne, des recettes financières de l’ordre de 350 à 400 MDT”.

M. Saïdi a fait savoir que «les parties tunisienne et libyenne ont décidé de mettre en œuvre un accord pour la protection mutuelle des investissements dans les deux pays. Elles ont également, convenu de former une commission mixte entre les deux ministères des affaires étrangères, avec la participation de toutes les parties concernées, pour faire le bilan des conventions précédentes et mettre en œuvre de nouveaux accords, devant être présentés à la haute commission mixte tuniso-libyenne qui se se réunira à la fin de l’année”.

D’autres domaines de coopération ont été examinés lors d’une séance de travail, tenue aujourd’hui, en vue de coordonner les échanges d’informations sur la poursuite des crimes et la lutte contre la contrebande, a-t-il conclu.

WMC/TAP