PSA : dernier comité central d’entreprise sur la restructuration

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ès de Rennes, Pierre Contesse, le 29 avril 2013 à Paris (Photo : Eric Feferberg)

[29/04/2013 10:09:59] PARIS (AFP) Le dernier comité central d’entreprise de PSA Peugeot Citroën sur la restructuration sans précédent du groupe automobile s’est ouvert lundi à Paris, ultime consultation avant la mise en oeuvre du plan qui prévoit la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois.

Les élus du CCE vont être consultés lundi sur le volet social, c’est-à-dire l’accompagnement des salariés touchés par le plan social. Leur avis est consultatif.

Au total, plus de 11.200 emplois vont être supprimés entre entre mai 2012 et mai 2014.

“L’objectif d’aujourd’hui est de donner aux salariés ce qu’ils souhaitent, ils espèrent des solutions d’emploi. Jusqu’à présent, ils n’avaient pas vraiment de visibilité (sur les emplois), aujourd’hui il faut du pérenne”, a declaré avant le CCE Tanja Sussest, déléguée du SIA, le syndicat maison majoritaire à Aulnay.

Le SIA rendra un avis favorable aux modalités d’accompagnement, dit Mme Sussest qui relève les dispositifs positifs, notamment la pré-retraite pour des seniors d’Aulnay et Rennes.

De même, la CFTC va rendre un avis favorable, car à l’issue des négociations, les syndicats ont obtenu “un accord équilibré qui répond aux attentes des salariés en prenant en compte la situation économique”, dit Franck Don, délégué central CFTC.

La CGT est elle farouchement contre et votera contre car “le plan est inacceptable et injustifié quand on voit que les actionnaires viennent de voter 350 millions de rachat d’actions”. “Le groupe fait payer le recul des ventes en Europe aux salariés”, a critiqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Malgré le vote des élus du CCE, “la grève se poursuivra” car “il nous faut des garanties écrites sur les emplois”, notamment les reclassements internes”, dit Mercier, à la pointe de la grève qui paralyse depuis le 16 janvier l’usine de Seine-Saint-Denis.

La CFDT, divisée au sein du groupe, a exprimé sa “colère” contre PSA, son “arrogance” et son “mépris à l’égard des salariés et du gouvernement”.

“Le défunt n’est pas encore embaumé qu’ils s’octroient des millions”, en permettant lors de l’assemblée des actionnaires de racheter pour 320 millions d’euros d’actions, a dénoncé Xavier Lelasseux délégué CFDT.

“C’est inadmissible et intolérable, la direction se moque de nous. La CFDT ne se prononcera pas aujourd’hui car la direction ne nous a pas donné tous les éléments” sur la situation économique du groupe, a-t-il dit.

La CFDT, comme quatre autres des six syndicats représentatifs, a donné en mars son feu vert à la restructuration. L’accord avait été donné au niveau central contre l’avis du syndicat CFDT d’Aulnay. Mais cette prise de position a eu lieu avant le vote sur le rachat d’actions, a fait valoir M. Lelasseux.

Pierre Contesse, élu FO et délégué lui à Rennes-la-Janais a de son côté souligné que le vote de lundi était “l’aboutissement d’une longue procédure, technique” et allait permettre la “mise en oeuvre des départs, avec une phase de volontariat jusqu’au 31 decembre” prochain et “de l’accompagnement.

“A Rennes, beaucoup de salariés voulaient partir mais ne pouvaient pas”, le processus d’information-consultation n’étant pas terminé. “Maintenant, certains vont être un peu soulagés car ils vont pouvoir réfléchir à un vrai projet de vie”, dit le délégué de Rennes où un poste sur quatre va disparaître.