Fin de la production de la Citroën C6 de PSA

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automobile de Paris, le 3 octobre 2008 (Photo : Joel Saget)

[19/12/2012 10:05:45] RENNES (AFP) La fabrication de la Citroën C6, berline haut de gamme du constructeur français PSA, prend fin mercredi après sept années de production au cours desquelles seuls 23.384 exemplaires auront été fabriqués, a-t-on appris auprès du groupe.

Cet arrêt, qui était programmé, marque la fin de la production française de modèles de luxe, après ceux de la Vel Satis de Renault en 2009 et de la Peugeot 607 en 2010, dans un contexte de suprématie de la concurrence allemande sur ce segment.

La dernière C6, modèle qui a notamment équipé les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, devait sortir dans la journée de l’usine PSA de Rennes-La Janais, a indiqué à l’AFP Erika Louis-Roy, directrice de la communication du site.

Pas plus que pour la 608, qui était également produite à La Janais, PSA ne prévoit de modèle de remplacement.

Selon le groupe, les modèles supérieurs de la Peugeot 508 (berline de gamme moyenne-supérieure, ndlr) font “office de haut-de-gamme”, a-t-on indiqué, au même titre que la DS5 Hybrid 4 de Citroën, choisie par le président François Hollande.

La C6, un modèle vendu environ 40.000 euros, n’était plus fabriquée qu’à quelques exemplaires par jour sur une “mini-chaîne” qui ne mobilisait qu’une soixantaine de personnes au total à La Janais. Ces salariés seront réaffectés aux autres chaînes de production du site, a précisé PSA.

Le site rennais, qui emploie 5.565 personnes, produit actuellement un total de 650 véhicules par jour, Peugeot 508 et Citroën C5.

PSA a engagé des négociations avec les partenaires sociaux pour supprimer 1.400 emplois sur la base de “départs volontaires” à La Janais, dans le cadre de son plan national de restructuration face à la crise.

Le groupe s’est engagé à faire construire à Rennes la remplaçante de la C5 à partir de 2016, une perspective cependant jugée insuffisante par la CGT pour garantir la pérennité du site, conçu pour fabriquer jusqu’à 400.000 véhicules par an et qui a déjà perdu la moitié de ses effectifs depuis 2005.