Tunisie – Texmed 2012 : Une nouvelle édition… De nouvelles promesses

texmed-01097142525.jpgDu
3 au 5 octobre 2012, se tiendra la 13ème édition du salon euro-méditerranéen de
l’habillement “TEXMED 2012″, au palais des congrès au Kram. Un rendez-vous
annuel, devenu pratiquement incontournable pour les professionnels du secteur en
Tunisie, mais aussi à l’étranger. Ce salon a su résister, à l’image du secteur
qu’il représente, aux perturbations économiques et sécuritaires de ces dernières
années. Malgré la conjoncture de l’année dernière, l’organisation de la 12ème
édition a été maintenue, avec l’objectif déclaré de renouveler la confiance des
opérateurs dans le savoir-faire et le professionnalisme des entreprises
tunisiennes, après les images de violence et de grèves sauvages, mais aussi de
montrer la nouvelle image de la Tunisie post-révolution.

240 exposants…

Bien que l’avenir politique du pays reste encore incertain, le modèle économique
reste encore à construire, des salons comme
Texmed ont l’avantage d’affermir les
relations économiques avec les marchés étrangers. Certes, les partenaires de la
Tunisie suivent au jour le jour ce qui se passe dans le pays –il y va de leurs
intérêts stratégiques -, mais il est de la responsabilité des acteurs
économiques tunisiens de lutter davantage pour sauvegarder leur positionnement
et préserver leur clientèle. Le salon
Texmed 2012 présente la bonne adresse.

D’habitude, le salon se tient au mois de juin. Le changement de la date a été
décidé, selon les organisateurs du salon, en concertations avec les
professionnels. On indique que l’ancienne date coïncide avec d’autres salons
internationaux, ce qui est de nature à impacter la promotion du salon et le
nombre de visiteurs.

Lors de la conférence de presse du 27 septembre 2012, son commissaire général
Riadh Attiya affirme que 240 entreprises exposantes ont confirmé leur
participation, dont 180 entreprises tunisiennes et 60 entreprises étrangères de
11 pays, à l’instar de l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la France,
la Turquie, l’Egypte, le Maroc, etc. Il y aura même une délégation russe qui
visitera le salon. Les entreprises étrangères participantes sont spécialisées
dans les matières premières et les produits semi-industriels. Un choix qui a été
effectué afin d’éviter la concurrence avec les entreprises tunisienne, selon M.
Attiya. De grandes marques ont confirmé leur présence, à l’instar de Zara,
Mango, Aigle, Tosco et Next. On prévoit 3.000 visiteurs professionnels, dont 600
étrangers.

De la créativité…

Comme à l’accoutumée, des conférences et des ateliers de travail seront
organisés ainsi que des rencontres B to B. Un
Texmed Awards sera également
organisé pour primer les entreprises pour la qualité de leurs produits et
l’innovation. Un coin «Forum des marques» sera placé à l’entrée du Salon avec la
participation de quatre entreprises tunisiennes. «L’objectif est de montrer que
nos entreprises peuvent créer des marques, qu’on a des compétences dans la
création», affirme M. Attiya.

Cette édition verra également le premier concours national des jeunes créateurs
de mode. Ce concours vise également à donner l’opportunité aux jeunes de
développer leurs talents, en présentant leurs produits créatifs dans un défilé
de mode. Trois prix seront décernés au trois lauréats, soit respectivement 7.500
dinars, 5.000 dinars et 2.500 dinars.

Concernant l’état actuel du secteur textile et habillement, le chef d’entreprise
Nafâa Ennaifer affirme qu’il y a des craintes quant à ce qui se passe en
Tunisie, mais pas au point que les partenaires étrangères boycottent le pays.

Pour Samir Ben Abdallah, président de la Chambre syndicale de la lingerie, les
professionnels sont appelés à maintenir leur positionnement. Selon lui, la
Tunisie est en concurrence frontale avec le Maroc qui aspire à attirer les
grandes marques internationales présentes en Tunisie. «C’est notre concurrent
direct. Nous sommes dans une période difficile. Ce que nous pouvons faire, à
l’heure actuelle, c’est de consolider nos acquis, en attendant le passage de la
crise en Europe, très vite, on l’espère», estime-t-il.