Une semaine de canicule. De la chaleur au point que le thermomètre, dans certains endroit publics, affiche 50° à l’ombre sans honte. Cette chaleur, c’est ce que les gens du Sud appellent «les jours de brûlures des dattes…». Cette fois c’est nous qui allons brûler et devenir non pas marrons comme les dates mais noirs carbonisés!

Sur ce interviennent les coupures d’eau et d’électricité un peu partout dans le pays et surtout à Sfax, dans le Sahel et dans la région de Gafsa! La STEG accuse l’envol exponentiel de la consommation à cause des climatiseurs dont l’utilisation est en progression affolante ces dernières années. Les techniciens de la SONEDE, de leur part, accusent la surconsommation d’eau et l’état des installations dans certaines régions, conjugués aux délestages de la STEG… Là la STEG dit non. Les délestages ne durent que quelques heures et ne sont pas responsables des coupures d’eau qui peuvent prendre des journées entières.

On arrête là cette série de mauvais goût! La vérité est complexe et les résultats, par contre, sont lumineux. Nous souffrons d’un dérèglement complet des services publics que nous connaissons depuis longtemps, mais qui a été exacerbé après la révolution par la nonchalance de tous et le manque de rigueur générale que nous vivons partout!

Regardez sur l’autre front de tout été tunisien depuis des années. L’envahissement des moustiques! Tous les ans, c’est le même problème et cette année c’est le comble. Les municipalités n’ont pas pu, pour divers raisons, intervenir à temps contre les moustiques en fin d’hiver ou au début du printemps. Les résultats n’ont pas tardé avec l’arrivée de l’été et des centaines de milliers de moustiques qui nous gâchent les plus belles nuits de l’année. Tout le monde se rue sur les moustiquaires, sur les vaporisateurs et autres insecticides, mais la nouvelle génération de moustique, celle de l’après-révolution, est tenace et ne succombe pas facilement à l’attaque du premier produit!

Il faut dire que l’amoncellement des ordures dans tous les coins de rue est propice à tout! Le président du gouvernement, en visite dans une banlieue de la capitale, n’en revenait pas de l’état de délabrement des artères de la ville; il s‘est demandé comment ce fait-il qu’avec des gouverneurs nahdhaouis on en arrive à cette situation. Comme quoi ceci n’a rien avoir avec le fait d’être nahdhaoui ou pas. C’est plutôt la question d’être patriote et compétent ou pas. Les moustiques en savent quelque chose, et nous aussi malheureusement!

Entre canicule, coupure d’eau et d’électricité, moustiques envahissantes, nous avons le plus bel été aujourd’hui! Surtout que nous avons, avec ça, le 9ème Congrès du Mouvement Ennahdha!