L’Espagne sera-t-elle sous perfusion “monétaire“ européenne?

Par : Tallel

Si l’en croit l’analyse du portail presseurop.eu, Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, peine à rassurer les marchés. La situation est tellement critique que “Madrid sera bientôt obligée de demander de l’aide à l’UE“, devant ainsi non seulement sous perfusion monétaire européenne, mais également “sous tutelle“.

“L’éventualité qui fait trembler autant les rues de Madrid que les bureaux de Berlin –un grand pays de l’Union européenne qui demande l’aide du fonds européen de sauvetage– semble chaque jour plus probable“, écrit notre source. Et ce même si le président du gouvernement “à la nécessité d’un sauvetage externe des banques espagnoles“, les analystes s’accordent à dire que “les pertes abyssales de Bankia poussent un peu plus le pays vers le précipice“.

D’ailleurs, presseurop.eu souligne qu’“avant même qu’on apprenne que l’Etat allait devoir injecter 19 milliards d’euros supplémentaires dans Bankia, plusieurs experts soulignaient la nécessité pour le gouvernement espagnol, aussi douloureuse que soit cette décision, de demander une aide financière extérieure afin de recapitaliser ses établissements financiers“. Daniel Gros, chercheur au Centre for European Policy Studies (CEPS) estime que M. Rajoy “… aurait dû le faire il y a bien longtemps, mais mieux vaut tard que jamais”.

Cependant, “l’équation comporte encore de nombreuses inconnues“ : est-ce l’Espagne finira par franchir le pas? Quel sera le système choisi, si les épargnants cèderont à la panique ou si l’on pourra éviter une contagion qui toucherait d’abord l’Italie, puis la France et la Belgique?

Selon notre source, “l’été dernier, les dirigeants de l’UE ont pris deux décisions qui devaient faciliter le recours au fonds temporaire de sauvetage (baptisé officiellement Fonds européen de stabilité financière, FESF) afin d’éviter l’effondrement d’une bonne partie du secteur bancaire espagnol. La dotation du fonds a d’abord été augmentée, passant de 440 à 780 milliards d’euros, même si sa capacité de prêt effective est restée à 440 milliards. Un mois plus tard, c’est son spectre d’intervention qui a été élargi : le mécanisme d’aide allait pouvoir aussi être utilisé pour recapitaliser des établissements financiers, par le biais de prêts concédés aux Etats“.

Mais ce qui complique davantage la donne, la forte inquiétude au sein même des institutions de l’Union quant au risque de voir l’Espagne incapable de se financer sur les marchés pendant une durée indéterminée.

Voilà donc un des grands de l’Europe devenu un simple nain. Comme si l’histoire se répétait pour l’Espagne : de puissance militaire et maritime conquérante durant des siècles, elle fut reléguée par d’autres Hollande, France, Grande-Bretagne…

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