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à la Bourse de Francfort, le 2 novembre 2011 (Photo : Daniel Roland)

[14/12/2011 08:35:50] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont ouvert en baisse mercredi dans un contexte mondial morose au lendemain des commentaires peu réjouissants de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) et alors que la zone euro est toujours sous la pression des agences de notation.

A l’ouverture, la Bourse de Paris reculait de 0,78%, Francfort de 0,61%, Londres de 0,95%, Madrid de 0,6% et Milan de 0,26%.

En Asie, les places financières étaient également en berne, la Bourse de Tokyo terminant sur une baisse de 0,39%, affectée notamment par un nouveau repli de l’euro face au yen qui a pesé sur les groupes exportateurs.

Outre-Atlantique, à Wall Street, le Dow Jones a lâché 0,55% et le Nasdaq 1,26% mardi soir en clôture pâtissant du renchérissement du dollar et des appréciations de la Fed sur l’état de l’économie.

La Fed a maintenu son taux directeur quasi nul et a souligné qu’elle se tenait prête à agir davantage pour hâter la reprise de l’activité aux Etats-Unis qu’elle juge toujours trop lente.

Malgré ces inquiétudes, il n’y a “aucun changement dans l’actuelle politique” de la banque centrale, déplorent les analystes de BNP Paribas également préoccupés par le “ralentissement des dépenses d?investissement des entreprises” mentionné par l’institut monétaire.

Pour Gregori Volokhine de Meeschaert, les investisseurs commencent aussi à réaliser “que ce qui a été promis vendredi (à l’issue du sommet européen de Bruxelles, ndlr) était non seulement insuffisant, mais ne résolvait aucun problème”.

Les craintes restent vives d’autant que la chancelière allemande Angela Merkel, qui va s’exprimer devant le Parlement ce mercredi, s’est de nouveau prononcée contre une hausse de la capacité de prêt du futur Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit succéder l’an prochain au Fonds européen de stabilité (FESF).

Le MES sera doté d’une capacité d’emprunt de 500 milliards d’euros, un montant insuffisant pour venir en aide à l’Espagne et l’Italie si ces pays ne parviennent plus à emprunter à des taux soutenables sur les marchés, selon les experts.

Les investisseurs attendent aussi avec appréhension une probable action des agences de notation, suspendus à l’annonce de Standard & Poor’s qui a menacé de dégrader très prochainement la note de 15 pays de la zone euro, dont l’Allemagne et la France.

Ces tensions ont entraîné une nouvelle dégringolade de l’euro au profit du dollar: la monnaie européenne est tombée mardi sous le seuil de 1,31 dollar pour la première fois depuis janvier. Vers 08H15 GMT, elle valait 1,3020 dollar