Tunisie : La chasse aux sans partis…

En espérant que l’on ne se lance pas dans une chasse aux sorcières et que la
contamination zabatiste s’arrête aux 15.000 personnes qui attendent de savoir
sur quelle liste elles sont –en espérant qu’on les oublie ou les omet– mais la
rue, elle, sait qui est qui, la chasse aux sans partis par les cent partis en
puissance semble s’organiser, et ce d’une manière plus ou moins subtile selon
les partis et leurs méthodes dont ils s’inspirent. Tout ça contribue à donner
une certaine configuration au paysage politique tunisien, configuration qui, je
l’espère, réussira cent pour cent sans une goutte de sang…

Car l’environnement général n’est pas si gai sauf la divine surprise qui vient
d’un pays que personne n’attendait, le Yémen, qui semble aussi réussir sa mue
dans un contexte encore plus complexe…

Revenons aux sans partis -et ils sont nombreux-, sir l’ancien
RCD tablait sur je
ne sais plus combien d’adhérents, les chiffres réels en dessous de toute
allégation mais encore une fois la rue le savait.

Et maintenant on remarque que la rue aimerait bien participer de nouveau à la
vie politique; mais est complètement perdue dans ce labyrinthe créé par des
partis dont la plupart des cas on ignore d’où ils viennent et où ils veulent
aller. Oui, certains ont des idées claires mais des idées qui sont devenues
obsolètes, d’autres se veulent une légitimité historique voire sociale, et
d’autres tiennent un discours aussi incompréhensible qu’in-appréhendable… et
d’autres se cherchent pendant que certains sont clairs, nets et précis comme un
col blanc de chemise!

On remarque que le débat commence à se faire tendu surtout que la question du
financement desdits partis s’est posée crûment: il n’y a rien à faire créer un
parti, à recruter un membre à un coût, car si ce coût est trop élevé, on revient
au 13 janvier, et s’il est trop faible, on revient au 11 septembre… L’objectif
est de rester dans l’esprit du 14 janvier! Et ce n’est pas le plus facile, car
avec 60.000 bacheliers de plus, l’équation devient encore plus complexe pour les
recruteurs!