 |
| ôle emploi de Dijon le 29 février 2009 (Photo : Jeff Pachoud) |
[25/05/2011 15:47:31] PARIS (AFP) Pôle emploi a enregistré en 2010 un déficit de 181 millions d’euros, en hausse sur l’année précédente (118 millions), avec des dépenses de 5,3 milliards, a annoncé mercredi son directeur général Christian Charpy.
Hors provisions exceptionnelles -constituées notamment pour les congés des salariés-, les comptes sont déficitaires de seulement 23 millions d’euros, a-t-il précisé, lors d’une conférence de presse.
“2010 a été une année de consolidation, après l’année 2009 marquée par la crise et le choc de la fusion” entre les Assedic et l’ANPE, a affirmé M. Charpy.
L’activité de Pôle emploi s’est “notablement “améliorée” en termes “de simplification à la fois pour les demandeurs d’emploi et pour les entreprises”, a-t-il dit, tout en reconnaissant la “lourde charge de travail” qui pèse sur les “plus de 50.000 agents”.
Chaque conseiller, a souligné M. Charpy, a la charge de 106 dossiers en moyenne, chiffre qui dissimule de “grands écarts”, puisque pour les licenciés économiques -via les dispositifs CTP ou CRP- un conseiller suit 30 ou 50 chômeurs, mais le chiffre est beaucoup plus élevé dans les zones sensibles.
“L’objectif est de créer 81 implantations dans les zone urbaines sensibles” où “le chômage est plus important”, a souligné M. Charpy.
Pôle emploi va réduire cette année son recours aux sociétés privées de placement auxquelles il avait fait appel au plus fort de la crise pour aider notamment les licenciés économiques.
Ces opérateurs privés suivront cette année entre 80.000 et 100.000 chômeurs (contre 200.00O l’an dernier), ce qui va alourdir la charge des agents, mais, espère M. Charpy, la décrue des licenciés économiques et globalement des chômeurs “devraient permettre de faire face à la situation”.
Par ailleurs, le plan rebond d’aide aux chômeurs en fin de droits -mis en place en juin 2010 pour quelque 325.000 personnes et qui a pris fin en décembre 2010- a finalement “bénéficié à 147.000 personnes, certains en contrats aidés, d’autres en formation, d’autres en allocations”, a précisé M. Charpy.
“Ce qui a surpris, c’est le faible niveau de personnes -de l’ordre de 15.000- qui ont bénéficié d’une aide financière dans le cadre de ce dispositif”, selon lui.
Pour 2011, l’objectif de Pôle emploi est “d’assurer le service” aux entreprises et aux demandeurs d’emploi, et, en même temps, “de supprimer son déficit qui handicape la capacité d’autofinancement”, notamment pour “rénover le réseau”, a-t-il affirmé.
Le but est de réduire de 8% cette année les dépenses de fonctionnement, hors immobilier et personnel, et de faire le même effort sur 2012, a souligné M. Charpy, qui quittera ses fonction à la fin de cette année.
Pôle emploi est financé aux deux tiers par l’Unédic, qui est gérée par les partenaires sociaux, et à un tiers par l’Etat, qui en 2010 -à l’inverse de 2009- a versé l’intégralité de son dû, a souligné M. Charpy.
