ée de billets chinois, le yuan (Photo : Frederic J. Brown) |
[10/01/2011 06:49:06] PEKIN (AFP) L’excédent commercial de la Chine a légèrement diminué en 2010 par rapport à 2009 mais reste robuste, à 183,1 milliards de dollars, selon les chiffres annoncés lundi par les douanes chinoises.
En 2009, l’excédent commercial du premier exportateur mondial avait atteint 196,1 milliards de dollars.
L’an dernier, l’excédent commercial ne représentait plus que 6,2% du volume total du commerce extérieur chinois, contre 8,9% en 2009 et 11,6% en 2008, soulignent les douanes dont un communiqué estime que “le commerce extérieur prend d’une manière générale une direction équilibrée”.
L’excédent pour décembre 2010 s’élève seulement à 13,1 milliards de dollars, alors que des économistes cités par l’agence Dow Jones s’attendaient à un chiffre de 21,7 milliards.
En novembre, l’excédent avait atteint 22,9 milliards de dollars.
Les exportations chinoises se sont élevées le mois dernier à 154,15 milliards de dollars, en hausse de 17,9% sur un an, tandis que les importations atteignaient 141,07 milliards de USD, en hausse de 25,6%.
Ces chiffres des importations comme des exportations sont des records absolus pour le commerce extérieur chinois, aussi bien pour les exportations que pour les importations, selon les douanes.
Ces statistiques sont annoncées à une semaine d’une visite d’Etat du président chinois Hu Jintao aux Etats-Unis, du 18 au 21 janvier, au cours de laquelle le déséquilibre des échanges entre les deux plus grandes économies de la planète figurera au centre de ses discussions avec son homologue Barack Obama.
Les Etats-Unis estiment que la sous-évaluation du yuan confère un avantage comparatif indu aux produits chinois, creusant le déficit commercial que Washington entretient avec Pékin.
Le gouvernement chinois rend pour sa part les restrictions sur les exportations américaines de produits de haute technologie responsables du déficit américain, ainsi que, d’une manière plus générale, la division internationale du travail qui a fait de la Chine l’atelier du monde à travers les délocalisations.