à Boulogne-sur-Mer, le 5 mai 2010 (Photo : Philippe Huguen) |
[28/12/2010 07:37:11] PARIS (AFP) La croissance de l’économie française aux deuxième et troisième trimestres a été révisée en légère baisse, respectivement à +0,6% et +0,3%, ce qui rend la prévision officielle de 1,6% sur l’ensemble de 2010 plus difficile à atteindre, selon les chiffres publiés mardi par l’Insee.
Dans sa précédente estimation mi-novembre, l’Institut national de la statistique avait annoncé une croissance de 0,7% au deuxième trimestre et de 0,4% au troisième.
Il faudrait donc désormais que le produit intérieur brut (PIB) de la France progresse de 0,7% au dernier trimestre pour atteindre la prévision de croissance de 1,6% sur l’ensemble de l’année avancée jusqu’ici par le gouvernement, a-t-on appris auprès de l’Insee.
Or l’institut, qui prévoit aussi une croissance annuelle de 1,6% dans sa dernière note de conjoncture publiée mi-décembre, ne table que sur une progression de 0,5% au dernier trimestre 2010.
La révision à la baisse pour le troisième trimestre résulte notamment de la prise en compte d’indicateurs concernant l’investissement (services aux entreprises et travaux publics) et la consommation (services aux particuliers), explique l’Insee.
Au deuxième trimestre, la révision est essentiellement imputable à celle de la production du transport routier de marchandises.
Selon les résultats détaillés publiés mardi, la consommation des ménages a accéléré cet été (+0,5% après +0,3% au printemps), tandis que l’investissement a décéléré (0,5% après +0,9%). La contribution de la demande intérieure à la croissance de l’économie reste donc positive (+0,5 point au troisième trimestre).
En revanche, le solde commercial s’est dégradé sous le coup d’importations plus dynamiques que les exportations (+3,9% contre +2,6%): le commerce extérieur contribue donc négativement à la croissance du PIB (-0,4 point).
Les variations des stocks contribuent, elles, pour 0,2 point à la croissance.
Par ailleurs, le pouvoir d’achat des ménages a quelque peu accéléré au cours de l’été, augmentant de 0,7% par rapport au printemps (après +0,5% au deuxième trimestre, chiffre légèrement révisé à la baisse), a annoncé l’Insee.
Le revenu disponible brut des ménages a en effet progressé un peu plus rapidement (+0,9% après +0,8%) grâce notamment à un recul de l’impôt sur le revenu lié aux ajustements du troisième tiers provisionnel issus de la prise en compte des déclarations sur les revenus de 2009. Cela compense le ralentissement de la masse salariale et des prestations sociales.
Dans le même temps, les prix des dépenses à la consommation a encore décéléré (+0,2% après +0,3% au deuxième trimestre) en raison notamment du repli des produits énergétiques, ce qui renforce le pouvoir d’achat.
L?accélération du revenu s?accompagne d?une nouvelle hausse du taux d?épargne des ménages, qui atteint 16,2% après 16,1% au printemps.
Le taux d?épargne financière (hors immobilier) progresse également, s?établissant à 7,3%, après 7,2%, souligne l’Insee.