Microsoft annonce une option confidentialité sur son prochain navigateur

photo_1291753198997-1-1.jpg
à Las Vegas le 7 janvier 2010 (Photo : Justin Sullivan)

[07/12/2010 20:20:17] NEW YORK (AFP) Le groupe informatique Microsoft a annoncé mardi que la version commerciale de son nouveau navigateur Internet Explorer 9 (IE9), dont la sortie est attendue en début d’année, comprendrait une option permettant de limiter la transmission de données personnelles de l’internaute.

IE9, lancé pour contrer la concurrence accrue de navigateurs concurrents comme ceux de Mozilla (Firefox) et de Google (Chrome), donnera la possibilité de créer des listes de sites dont on refuse qu’ils épient (track, en anglais) le comportement de l’internaute.

Ces listes pourront être créées par l’internaute lui-même, ou par divers organismes. “Ces listes contiennent des adresses internet qui seront reconnues par Internet Explorer comme lui interdisant d’entrer en contact avec l’internaute, à moins que le consommateur décide de lui-même de visiter directement le site”, a expliqué le patron de l’activité Explorer chez Microsoft, Dean Hachamovitch.

Il s’agira d’une option que le consommateur aura le choix d’activer ou pas. Microsoft ne fournira par de listes préétablies de sites indésirables, mais M. Hachamovitch a indiqué que “des réseaux de sites et des associations peuvent travailler ensemble pour créer une liste largement recommandée”.

Chaque internaute individuel aura en outre la possibilité de personnaliser cette liste, en créant s’il le souhaite des exceptions.

Cette annonce intervient moins d’une semaine après un rapport de la Commission fédérale du commerce (FTC), qui avait noté que les efforts d’autorégulation du secteur “ont été trop lents, et jusqu’à présent n’ont pas apporté de protection véritable” à la confidentialité des données.

Pour améliorer la protection des internautes, la FTC avait suggéré la création d’une option, peut-être intégrée dans le navigateur, qui pourrait interdire aux services en ligne de collecter des données sur les habitudes de consultation des internautes, pour notamment les protéger des sociétés de télémarketing.