Un jeune médecin tunisien reçoit le Prix du meilleur travail scientifique neurochirurgical en Europe

bechir_jarrayaLe Prix du meilleur travail scientifique en Neurochirurgie pour les praticiens de moins de 40 ans Aesculap EANS Research Prize, au titre de l’année 2010, a été attribué à un jeune médecin tunisien, Dr Béchir Jarraya, exerçant à l’hôpital Henri-Mondor de Paris (France).

Ce prestigieux Prix décerné par l’«Association of Neurosurgical Societies» (EANS) et le laboratoire «Braun» et récompensant chaque année le meilleur jeune médecin en Neurochirurgie dans toute l’Europe a été remis, vendredi, 5 novembre 2010, lors d’une cérémonie organisée à Francfort (Allemagne), au Dr Jarraya pour son travail sur une nouvelle thérapie génique en vue de traiter la maladie de Parkinson.

Cette distinction qui vient confirmer la valeur des compétences tunisiennes travaillant à l’étranger et témoigner, par là même, la solidité de la formation que procure le système éducatif tunisien. Elle coïncide avec la célébration de l’Année internationale de la jeunesse proclamée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies sur proposition du Président Zine El Abdine Ben Ali.

Rappelons qu’un an auparavant, le neurochirurgien tunisien qui co-dirigeait, avec Pr Stéphane Palfi, lui-même neurochirurgien à l’hôpital Henri-Mendor, une équipe de chercheurs, avait mis au point une nouvelle thérapie pour le traitement de la maladie de Parkinson consistant en la stimulation régulière et permanente de la dopamine, une substance dont la carence entraîne des troubles moteurs. Elle se fait par l’implantation dans le cerveau de trois gènes nécessaires à la synthèse de la dopamine en vue d’assurer une sécrétion continue.

Le traitement classique de cette pathologie se limitait à une stimulation irrégulière de la dopamine qui devait entraîner plus tard des mouvements anormaux tout aussi gênants que la maladie elle même.

Cet exploit médical et scientifique avait été testé sur des primates qui ont par la suite pu récupérer 80 pc de leur motricité avant que des essais cliniques ne soient repris avec succès sur des humains.

La maladie de parkinson est une maladie neurologique chronique qui affecte le système nerveux central et entraîne des troubles essentiellement moteurs. Elle débute, généralement, entre 55 et 65 ans.

Dr Béchir Jarraya dirige, actuellement, un laboratoire de recherche INSERM Avenir à NeuroSpin qui se veut un groupe de laboratoires de recherche en neurosciences, intégrés dans le Commissariat à l’Energie Atomique, (CEA), en France.