Inauguration en Essonne du Très grand centre de calcul

photo_1288022940897-1-1.jpg
érifie un supercalculateur au CEA à Bruyeres-de-Chatel, le 18 septembre 2009 (Photo : Martin Bureau)

[25/10/2010 16:09:43] BRUYERES-LE-CHATEL (Essonne) (AFP) Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a inauguré lundi le Très grand centre de calcul (TGCC) du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) de Bruyères-le-Châtel, destiné notamment à accueillir le supercalculateur Curie.

Avec une puissance de calcul équivalent à 150.000 ordinateurs portables, ce supercalculateur, dont la première phase de mise en place est déjà achevée, sera totalement opérationnel fin 2011.

“Cet équipement exceptionnel est, à mes yeux, le symbole des ambitions retrouvées de la France en matière de calcul intensif. (…) Nous avions fini, faute d’investissements suffisants, par prendre du retard sur les autres nations du monde”, a souligné Valérie Pécresse.

Occupant une salle au rez-de-chaussée du bâtiment du TGCC, le supercalculateur Curie, fabriqué par la société Bull, s’étendra, à terme, sur 200 m². Il a vocation à être utilisé par les chercheurs européens, dans les domaines, entre autres, de la santé, de la météorologie, de la prévision des tremblements de terre, du traitement de l’image, de la physique…

Un quota d’utilisation de 10% sera ouvert aux entreprises, afin de “démocratiser le calcul intensif” auprès de PME “qui n’en auraient peut-être pas l’idée”, a précisé Catherine Rivière, présidente de Genci (Grand Équipement National de Calcul Intensif), société civile qui a commandé et acquis Curie.

Bernard Bigot, administrateur général du CEA, a quant à lui évoqué le traitement de “problèmes de plus en plus complexes”.

Dans un récent rapport, le Centre d’analyse stratégique (CAS, ex-Commissariat au Plan) soulignait l’importance pour la France des supercalculateurs, qualifiés d'”impératif scientifique et industriel”.

Le TGCC doit contribuer à combler le retard de l’Union européenne. Les Etats-Unis accueillent actuellement sept des dix calculateurs les plus puissants au monde, la deuxième place revenant à la Chine.

Le supercalculateur a été acquis par Genci, détenue à 49% par l?Etat représenté par le Ministère de la Recherche et l?Enseignement Supérieur, 20% par le CEA, 20% par le CNRS, 10% par les Universités (CPU) et 1% par l’INRIA.

L’investissement de l’Etat pour ce supercalculateur est, via Genci, de 100 millions d’euros sur cinq ans, pour acheter, installer et opérer la machine.