Tunisie-1er Salon de l’Emploi : Belle idée mais mauvaise organisation!

salonemploi0110-2art.jpgOrange,
Tunisiana,
Tunisie Télécom -ceci pour ce qui est des grandes compagnies
nationales de téléphonie- étaient toutes présentes au Salon de l’Emploi. Sans
parler des multinationales comme Pioneer et des banques. Au total, 40 exposants
et représentants des entreprises œuvrant dans le secteur des télécommunications,
de l’informatique, de l’industrie, du commerce, et des institutions bancaires,
des sociétés d’assurance ainsi que l’Agence Tunisienne pour l’Emploi et le
Travail Indépendant et des cabinets de recrutements privés ont participé à cette
première manifestation qui se tient du jeudi 30 au 2 octobre 2010 au Palais
National des expositions de La Charguia.

Ce 1er Salon a attiré une grande affluence de la part des jeunes diplômés et
demandeurs d’emploi. Preuve du besoin du pays pour pareilles manifestations qui
facilitent les contacts directs entre les entreprises et les chercheurs d’emploi
particulièrement motivés et permet aux entreprises de combler les besoins en
personnel en direct sans passer obligatoirement par des bureaux spécialisés de
recrutement.

«Proximité, écoute, ouverture», c’est le thème choisi pour cette première
édition qui a vu arriver nombre de candidats à l’emploi venus au salon pour
rencontrer des recruteurs et bénéficier d’entretiens individuels pouvant aboutir
à d’éventuelles embauches. Des candidats qui auront tout le loisir, à l’occasion
du salon, de s’informer sur les programmes d’aide à l’emploi et découvrir les
moyens de réaliser leurs idées de projet.

Il est sans doute louable que le ministère de la Formation professionnelle et de
l’Emploi appuie ce genre d’initiative sauf que pour un événement aussi
important, nous aurions souhaité que la communication se fasse de manière plus
professionnelle avec des dossiers de presse conséquents, des catalogues
comprenant les noms et le nombre de participants. Pour les personnes intéressées
par les conférences, si réellement conférences il y a, nous ne savions pas à
quelle heure elles se tenaient et qui les animaient.

«C’est la dernière fois que nous participons à ce Salon, a déclaré le
représentant d’une grande compagnie. Nous n’avons même pas pu présenter nos
conférences dans un espace bien aménagé, le vidéoprojecteur a été amené en
retard, on nous a promis la présence du ministre de l’Emploi, ce qui n’a pas été
le cas. Cette organisation n’a rien à voir avec l’emploi. C’est vraiment
décevant !».

«Globalement, ce salon n’est pas bien organisé, notre directeur général qui est
un étranger devait assurer une présentation, il était pile à l’heure à notre
stand mais aucune indication et aucune assistance par rapport à la conférence et
pourtant, nous avons payé cher pour avoir les facilités et l’assistance
nécessaires», a déclaré pour sa part un cadre dans une firme multinationale.

En clair, une organisation qui n’a pas suivi. Pourtant, l’objectif de cet
événement était, d’après la version officielle, de mettre en place une
plateforme de rencontres, d’échanges et de synergies entre les différents
acteurs du marché de l’emploi et de créer un espace de rencontres directes,
d’information, de conseil et de recrutement entre les entreprises et les
demandeurs d’emploi. Il ne s’agit certainement pas d’un souk pour y vendre
uniquement des stands mais il aurait fallu que toute une équipe de
professionnels soit derrière. Heureusement que l’intérêt des jeunes en mal de
contacts directs avec les recruteurs a sauvé la mise. Car ils étaient nombreux à
présenter leurs CV aux recruteurs dans l’ensemble satisfaits d’avoir l’embarras
du choix en la matière.