Affaire Bettencourt : le président de L’Oréal “soucieux” pour le groupe

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énéral de L’Oréal Lindsay Owen-Jones, le 9 mai 2007 à Paris. (Photo : Olivier Laban-Mattei)

[29/09/2010 11:50:16] PARIS (AFP) Le président du conseil d’administration et ex-PDG de L’Oréal Lindsay Owen-Jones se dit “soucieux” pour le groupe en raison de l’affaire Bettencourt, soulignant qu'”à l’étranger (…) on parle d’une +affaire L’Oréal+”, dans un entretien à paraître jeudi dans Le Point.

“Soucieux” pour le groupe, M. Owen-Jones, qui s’exprime pour la première fois sur l’affaire opposant notamment Liliane Bettencourt et sa fille Françoise, dit “s’inquiéter pour son identité”, rapporte l’hebdomadaire sur son site internet, dans un résumé de l’entretien.

“Jusqu’à présent, l’entreprise est passée au travers de cette tempête sans dégâts, ses résultats sont excellents”, assure l’ex-PDG du groupe. Mais, ajoute-t-il, “à l’étranger, où le nom des Bettencourt est moins connu qu’en France, on parle d’une +affaire L’Oréal+”.

“C’est pourquoi, pour les salariés, pour les actionnaires, pour les clients, il est important que Liliane et Françoise Bettencourt retrouvent le chemin de la paix et de la réconciliation”, prône M. Owen-Jones.

Revenant sur les contrats passés, et récemment dénoncés, entre le groupe de cosmétiques et le photographe et écrivain François-Marie Banier, un proche de Liliane Bettencourt que sa fille accuse d’abus de faiblesse, M. Owen-Jones en justifie “l’utilité” par la nécessité pour le groupe de développer des liens avec le monde artistique.

Confirmant que M. Banier avait été “recommandé par M. ou Mme Bettencourt”, il assure: “Il est évident que cela faisait plaisir à Mme Bettencourt. De là à parler de contrats de complaisance, il y a un monde”.

Ces contrats ont été récemment dénoncés par L’Oréal. L’actuel directeur général du groupe “Jean-Paul Agon et moi souhaitions, depuis quelque temps déjà, y mettre un terme, parce que le jeune artiste démuni de 1991 n’est plus aujourd’hui ni jeune – ni apparemment démuni -“, explique M. Owen-Jones.

“Le bruit médiatique autour de cette affaire constituait un cas de force majeure qui nous permettait de rompre par anticipation les contrats pour préserver la réputation de L’Oréal”, poursuit-il.