Economie : La Tunisie célèbre l’entrepreneuriat du 7 au 14 novembre 2010

«J’adore la couture, et je suis tout le temps en train de créer de beaux habits
pour mes poupées; si je suis une carrière de styliste modéliste, combien
pourrais-je gagner par mois selon vous ?».

La petite fille qui a posé la question s’appelle Maya, elle n’a pas plus de 10
ans et pour elle, son avenir est tout tracé, c’est une carrière de styliste
qu’elle veut et surtout elle veut gagner beaucoup, énormément d’argent.

L’argent et l’entrepreneuriat. Comme ils font bon ménage ! Entreprenons-nous
pour de l’argent ou serait-ce plutôt pour des considérations de mode de vie ?
Qu’est-ce qu’entreprendre ? Comment entreprendre ? Où entreprendre ? Pour qui
entreprendre ?

Pour la première fois en Tunisie, l’IACE (Institut arabe des chefs d’entreprise)
consacre une semaine à l’entrepreneuriat dans tous ses états. Du 7 au 14
novembre prochain, la Tunisie tout entière vivra au rythme des entrepreneurs et
des entreprises grâce au «Global entrepreneurship Week» (GEW).

Qu’on entreprenne dans les secteurs économiques classiques, dans l’art ou dans
le sport, le principe de l’entrepreneuriat est le même.

L’entrepreneuriat est un mode de vie qui, plus que le fait d’offrir à un
individu l’opportunité d’être autonome, lui donne les moyens de tester ses
capacités en leadership, en management, créativité et innovation.
L’entrepreneuriat est une suite de défis, qu’il ne tient qu’à nous de relever.

Le Global
Entrepreneurship Week ou la Semaine Mondiale de l’Entreprenariat, est
une initiative internationale qui ambitionne de renforcer la dynamique
entrepreneuriale sur les cinq continents. En Tunisie, c’est à l’initiative du
Centre des Jeunes Entrepreneurs (CJE) de l’IACE (Institut Arabe des Chefs
d’Entreprises) qu’elle est organisée et sous le haut patronage du Président de
la République.

Pour les organisateurs, la GEW représente une opportunité inédite de rassembler
l’écosystème de l’entreprenariat tunisien. Car pendant une semaine, les acteurs
de la vie économique et sociale en Tunisie n’auront qu’une seule mission, une
seule envie : inciter les jeunes à entreprendre et innover dans tous les
domaines: économique, culturel, sportif et artistique.

Dans le même temps, d’autres pays du monde, dans une campagne mondiale,
diffuseront la culture de l’entrepreneuriat, la démystifieront auprès de
milliers de jeunes et les formeront aux nouvelles valeurs de l’entrepreneuriat à
l’international.

Les manifestations comprendront des séminaires, des expositions, des concours,
du networking, des ateliers-débats, du speed-dating entre entrepreneurs,
porteurs de projets et capital risqueurs, etc.

Le Centre des jeunes entrepreneurs (CJE) de l’IACE, qui regroupe de jeunes
entrepreneurs actifs et impliqués, se démènera donc tout au long des prochains
mois à meubler cette semaine de toutes les activités possibles et imaginables et
dont l’idée maîtresse sera : l’entrepreneuriat et l’encouragement de la création
des PME. Car doit-on rappeler que les petites et moyennes entreprises
représentent un gage de prospérité sociale et économique et un outil important
de développement. Les jeunes qui ont l’ambition de lancer leurs propres projets
seront le moteur de l’économie de notre pays grâce à leur créativité, leur
imagination et leur ouverture sur le monde.

Tous les acteurs de la vie économique, culturelle, artistique, universitaire et
associative ainsi que les administrations concernées par la problématique de
l’entrepreneuriat et de l’emploi sont appelés à faire preuve eux mêmes
d’ingéniosité pour suggérer des idées de projets individuels ou collectifs qui
versent tous dans le même sens : créer un entrepreneuriat à haute valeur ajoutée
pour les individus et le pays.

La culture entrepreneuriale démarre très tôt et touche à tout

L’école est un élément important pour l’éveil des jeunes à leurs potentiels
créatifs et leurs capacités à se lancer dans leurs propres projets. Pour ce, il
faut que l’environnement s’y prête. On pourrait commencer par introduire des
cours de vulgarisation de ce que c’est une entreprise, quelle est son utilité
pour le pays ? Pourquoi il faut en créer ? Qu’est-ce qu’elle peut nous apporter
comme bien-être ? Son apport dans l’amélioration de nos conditions de vie, les
moyens qu’elle nous procure si nous réussissons et ce qu’elle exige de nous en
échange. Enfin, toutes sortes de questions simples mais qui ont pour but de
révéler les enfants à eux-mêmes et de sonder leurs capacités d’autonomie, de
leadership et leur degré de responsabilité.

L’entrepreneuriat, nous avons tendance à l’oublier très souvent, est autant
économique dans le sens classique du terme que culturel, sportif, associatif,
administratif et artistique. Nombre d’individus sont partis de leurs dons innés
pour les activités artistiques, culturelles et sportives pour lancer leurs
propres projets et se sont découvert des talents de managers hors pairs. Les
exemples en la matière sont légion, pour arriver à créer leurs entreprises,
commercialiser leurs propres produits, ils recourent bien évidement aux
techniques de management utilisés par leurs homologues venus d’autres cieux. De
la passion à la création, artistes et sportifs passent tout naturellement du
monde des podiums, des tapis rouges et de la célébrité à celui des affaires.

Les secteurs culturel, sportif et artistique figurent parmi ceux qui évoluent
rapidement et sûrement. La notoriété étant déjà acquise par les promoteurs, le
savoir-faire, le sens des affaires et un bon management font le reste. Car pour
la gestion d’une affaire, il n’existe pas de différences entre entrepreneurs.
L’Administration serait même le plus grand entrepreneur et est appelée, la
première, à faire preuve de créativité, de célérité, d’efficience et de
réactivité pour assurer la performance et accompagner la dynamique économique à
l’intérieur du pays ainsi qu’à l’international.

Entreprendre dans tous les domaines et partout porté par des valeurs et de
grandes idées pour se réaliser soi-même et participer à l’édification du pays et
à l’œuvre communautaire; c’est le discours que nous entendrons tout au long de
la semaine du 7 au 14 novembre.

Entreprendre par tempérament, par envie de créer, d’innover, de s’enrichir,
entreprendre pour être maître de ses décisions, de son destin, entreprendre pour
se découvrir, pour donner un sens à sa vie, pour son propre accomplissement, ce
sont autant de valeurs que les jeunes organisateurs de l’IACE s’acharneront à
défendre pendant 7 jours dans deux mois.