Tunisie – Infrastructures : Les chantiers de Slaheddine Malouche (1), une nouvelle ville à Enfidha ?

Le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire a
lancé une étude de l’aménagement de Bouficha, Enfidha et Hergla, afin
d’«encadrer le développement urbain» qui va se faire autour de l’aéroport
international, déjà réalisé, et du port en eau profonde projeté.

ville-22032010-art.jpgAux commandes du ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du
Territoire
depuis août 2008, M. Slaheddine Malouche est arrivé à ce poste à un
moment crucial où le pays s’apprêtait à accélérer la cadence en matière
d’infrastructures de base. A la fois pour accompagner et favoriser son
développement économique au cours des décennies à venir, et, plus
particulièrement, pour se préparer à accueillir les grands projets annoncés par
des investisseurs du Golfe dans les mois ayant précédé l’arrivé de l’actuel
ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire aux
affaires. «Nous préparons la Tunisie pour nos générations futures. Et, autant
nous œuvrons pour que les infrastructures de base et de communication soient un
facteur de développement et de stimulation de l’activité économique et sociale,
autant nous sommes attachés à tracer les contours de l’avenir, conformément à ce
que nous ambitionnons pour notre pays dans ce domaine au terme des trois
premières décennies de ce nouveau siècle», clame le programme présidentiel
2009-2014 en son point 19.

Déjà enclenchée, cette accélération est aujourd’hui perceptible davantage dans
les grandes villes et sur la côte. Elle le sera de plus en plus à l’intérieur du
pays à l’avenir. Car le développement régional dont les pouvoirs publics ont
fait leur crédo depuis longtemps passe par là.

Ce travail de rattrapage implique, d’abord, un diagnostic. Il sera fait avec la
«carte nationale de
l’infrastructure de base et des grands équipements
collectifs», inscrite au programme présidentiel, et qui apportera une «vision
globale» de la situation de ses infrastructures de base «pour ensuite la
développer», explique M. Slaheddine Malouche.

En parallèle, la Tunisie mène déjà une réflexion sur son développement urbain
pour en définir les contours et les axes de déploiement. Enfidha, où un nouvel
aéroport international a été construit et un port en eaux profondes le sera à
l’avenir, en fera probablement partie.

En effet, le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du
territoire a annoncé, jeudi 18 mars 2010, lors d’un débat à la Chambre des
députés, le lancement d’une étude sur le plan d’aménagement de Bouficha, Enfidha
et Hergla, afin de «dresser un état des lieux et tracer les orientations qui
pourraient être adoptées pour intégrer la région et encadrer son développement
urbain». Un député –Ridha Bouargoub- a même proposé un nom pour la future ville
-celui du président Ben Ali- dont ce représentant du RCD attend qu’elle «réduise
la pression sur la capitale et les autres grandes villes».

Et l’un des défis –ici, mais également dans d’autres régions du pays- sera
d’aménager un espace pour permettre au tissu urbain de s’étendre «tout en
préservant les terres agricoles fertiles».