La contrefaçon se stabilise sur internet, attention à l’arrivée des jouets

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à Lyon le 3 octobre 2007 (Photo : Fred Dufour)

[15/03/2010 12:20:41] PARIS (AFP) Les tentatives de vente de contrefaçons sur internet se sont stabilisées en 2009 mais leur nature a changé, avec une progression des produits de haute technologie et l’émergence inquiétante des jouets, selon une étude publiée lundi par PriceMinister.

Cette étude porte sur la détection des essais de vente par des particuliers d’articles contrefaits, sur les sites français, britannique et espagnol de PriceMinister. Dans plus de 99% des cas, ils n’ont pas été mis en vente.

“On a vu arriver les tous premiers cas de contrefaçons de jouets. C’est la découverte de l’année”, explique à l’AFP Benoît Tabaka, directeur de la cellule anti-contrefaçon du site. Il ne s’agit encore que d'”une poignée de cas”, souligne-t-il, citant comme exemples un puzzle et des poupées Barbie.

“C’est une tendance qu’il faut surveiller”, souligne-t-il. “Si on commence à voir les premiers cas cette année, peut-être pas l’année prochaine, mais sans doute d’ici deux ans, cela risque d’exploser ou du moins d’être beaucoup plus présent sur nos sites”, prévient-il.

Or des jouets contrefaits sont susceptibles d’être dangereux : “les pièces peuvent se détacher, ils peuvent prendre feu plus facilement et dégager des vapeurs toxiques”, explique-t-il.

Les produits technologiques contrefaits (smartphones, consoles de jeu vidéo), en progression, peuvent également se révéler dangereux, souligne-t-il. Il y a des risques de surchauffe de batteries, de non respect des normes d’émissions d’ondes pour les téléphones portables ou de puissance sonore trop élevée pour les baladeurs MP3.

En 2009, le groupe a bloqué 2.661 comptes d’utilisateurs du site pour contrefaçon ou atteinte à des réseaux de distribution sélective (dont les marques peuvent choisir les réseaux de distribution), soit une hausse de 1% sur un an). 242 marques sont concernées, avec Apple en tête.

Près des deux tiers (63%) des contrefaçons concernent la mode (vêtements, maroquinerie, montres, parfums, cosmétiques) et 29% la high-tech.

37% des vendeurs disent s’être approvisionnés sur d’autres plate-formes de commerce électronique et 32% avoir acheté le bien directement sur un site chinois (25% en 2008).