Grippe H1N1 : des salariés de GlaxoSmithKline contestent les suppressions de postes

[19/11/2009 13:37:11] PARIS (AFP)

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Logo du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (Photo : Glaxosmithkline)

Quelque 800 salariés, selon les syndicats, se sont rassemblés jeudi devant le siège du groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) à Marly-le-Roi (Yvelines) pour contester des suppressions de postes face aux forts bénéfices de l’entreprise, induits notamment par la grippe H1N1

La direction n’a pas fourni de chiffre sur cette manifestation.

Le laboratoire britannique a annoncé fin octobre la suppression de 434 emplois en France, essentiellement de visiteurs médicaux, qui s’ajouteront aux quelque 750 déjà annoncés en début d’année.

“C’est injustifié car l’entreprise va dégager encore plus de bénéfices que prévu avec sa production de vaccins contre la grippe et du Relenza (traitement)”, estime Ludovic Caron, délégué CFDT.

Le groupe, qui avait annoncé début octobre avoir 440 millions de doses en commande pour son vaccin contre la grippe H1N1, est un des principaux fournisseurs mondiaux.

Il a annoncé le 28 octobre une hausse de 30% de son bénéfice net part du groupe au troisième trimestre, aidé par la faiblesse de la livre sterling, et prédit encore plus de croissance au quatrième trimestre grâce aux anti-grippaux.

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ège du géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline, le 18 janvier 2002 à Londres (Photo : Odd Andersen)

Le projet de 434 suppressions d’emplois “vise la sauvegarde de la compétitivité de GSK en France alors que nous allons perdre des brevets importants à la fin de l’année et que notre portefeuille de produits évolue”, a souligné jeudi un porte-parole.

“Nous souhaitons que le dialogue social s’installe afin de réduire l’impact sur l’emploi et d’offrir des mesures d’accompagnement de qualité”, a-t-il ajouté.

Quelques heurts se sont produits avec les forces de l’ordre alors que des salariés tentaient d’empêcher des véhicules de rentrer dans l’enceinte du siège français en début de matinée, d’après les syndicats et la direction.

Selon l’Unsa, les forces de l’ordre ont “chargé, matraque à la main” et “gazé à coup de bombe lacrymogène” ces salariés. Pour la direction, “il y a eu une tension à un moment mais la manifestation se déroule dans le calme dans l’ensemble”.

Les salariés du laboratoire britannique, venus des sites d’Evreux (Eure), de Mayenne (Mayenne) et de Notre-Dame-de-Bondeville (Seine Maritime), notamment, ont aussi défilé dans le centre de Marly-le-Roi.