Le G20 en sommet à Pittsburgh pour mettre en oeuvre ses engagements d’avril

[24/09/2009 23:01:16] PITTSBURGH (AFP)

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épouse Carla à leur descente d’avion à l’aéroport de Pittsburgh le 24 septembre 2009 (Photo : Paul J. Richards)

Les des 20 premières économies de la planète se réunissaient jeudi à Pittsburgh (est des Etats-Unis) pour mettre en oeuvre leurs engagements d’avril, notamment en matière de régulation du système financier.

Les pays du G20 vont s’entendre sur des “normes très détaillées” sur les primes aux banquiers et aux traders, a affirmé le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner.

Un dollar fort est “très important” pour les Etats-Unis et ce pays a la “responsabilité particulière” de préserver la confiance internationale, a-t-il ajouté.

Le président américain Barack Obama est arrivé vers 15H30 (19H30 GMT) dans cette ancienne cité sidérurgique de Pennsylvanie transformée en camp retranché par d’importantes mesures de pour cette grand messe supposée éviter une nouvelle crise financière, un peu plus d’un an après le début d’une débâcle sans précédent depuis 1929.

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épouse Michelle à leur descente d’Air Force One à l’aéroport de Pittsburgh le 24 septembre 2009 (Photo : Jim Watson)

En attendant un dîner de travail de leurs chefs d’Etat et de gouvernement qui devait marquer le début du sommet, les ministres des Finances ont entamé leurs travaux en début d’après-midi, avec des réunions bilatérales.

Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a ainsi rencontré son nouvel homologue japonais Hirohisa Fujii en début d’après-midi. “Bienvenue à Washington, euh, Pittsburgh”, lui a-t-il dit, encore un peu désorienté, en l’accueillant au centre de conférence où se dérouleront les séances plénières du G20 vendredi.

Le président américain Barack Obama, qui devait présider son premier sommet international, a appelé ses invités, dans un message de bienvenue, à élaborer un nouveau “code de la route” financier pour éviter que ce genre de crise ne se reproduise.

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ésident russe Medvedev et son épouse Svetlana à leur descente d’avion à l’aéroport de Pittsburgh le 24 septembre 2009 (Photo : Scott Olson)

Les dirigeants des principaux pays industrialisés et des grands pays émergents comme la Russie, la Chine et le Brésil devaient se pencher jeudi soir sur la réforme de la gouvernance du Fonds monétaire international (FMI).

Les pays émergents entendent obtenir davantage de droits de vote au sein du Conseil d’administration du Fonds, où ils s’estiment sous-représentés au profit des Européens.

Au cours de leurs deux réunions plénières vendredi, ils devraient prendre acte des progrès obtenus dans la lutte contre les paradis fiscaux, un des objectifs de leur dernier sommet tenu début avril à Londres.

Des progrès ont également été accomplis sur les bonus bancaires, autre grand dossier à l’agenda, a-t-on indiqué jeudi après-midi de source européenne. Cette source n’a toutefois pas donné de détail sur ce rapprochement des positions.

Les Européens entendaient obtenir une limitation des primes des banquiers, qui alimentent la colère de l’opinion publique, mais ont été confrontés à l’hostilité des Etats-Unis, soucieux de préserver les intérêts de leur puissante communauté financière, à l’instar de la Grande-Bretagne.

Restent néanmoins quelques divergences. La stratégie à mener pour assurer une sortie de crise oppose l’Allemagne, qui réclame la fin des programmes de relance, aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne, dont les économies sont toujours dans le rouge et qui redoutent la montée du chômage.

La chancelière allemande Angela Merkel a également prévenu qu’elle ne se laisserait pas attaquer sur les excédents commerciaux allemands, alors que Washington semble souhaiter que des pays fortement exportateurs comme l’Allemagne et la Chine stimulent davantage leur demande intérieure pour réduire leurs excédents commerciaux.

La police a tiré jeudi des balles en caoutchouc sur des manifestants participant à un rassemblement non autorisé de protestation contre le G20 à Pittsburgh dans l’est des Etats-Unis, a constaté une journaliste de l’AFP.

Après avoir brisé les vitres d’un restaurant, un petit groupe d’une vingtaine de manifestants ont lancé des pierres et des briques en direction des policiers qui ont ensuite répliqué en tirant des balles en caoutchouc sur les manifestants.

Un manifestant a été interpellé, selon la journaliste de l’AFP.

Plus tôt dans la journée, la police avait tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants lors d’un défilé non autorisé.

Une centaine de Tibétains avaient auparavant défilé pacifiquement pour dénoncer “l’occupation chinoise du Tibet depuis cinquante ans” alors que le président chinois Hu Jintao était attendu à Pittsburgh.