[28/04/2009 10:56:26] PARIS (AFP)
à Toulouse, le 10 octobre 2008. (Photo : Eric Cabanis) |
Les mises en chantier de logements en France ont reculé de près d’un tiers (32,6%) entre janvier et mars 2009, comparé à la même période un an plus tôt, a annoncé mardi le ministère de l’Ecologie.
Le nombre de permis de construire (92.304 unités) a également baissé de 19,1% pour les trois premiers mois de 2009 par rapport au premier trimestre de 2008.
58.321 mises en chantier seulement ont été dénombrées sur ces trois mois, soit une baisse de 32,6% par rapport à la période comprise entre janvier et mars 2008.
Le ministère de l’Ecologie met cependant en garde sur un “nouveau dispositif” statistique qui a “fortement affecté les données de mars 2009 et plus particulièrement les ouvertures de chantiers”.
Selon le ministère, “les évolutions trimestrielles et dans une moindre mesure les évolutions des cumuls sur douze mois, notamment pour les mises en chantier, doivent être analysées avec prudence”.
“La baisse est amplifiée par la nouvelle réforme des statistiques, selon Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris X-Nanterre.
Sur les douze derniers mois (avril 2008 à mars 2009), le nombre de mises en chantier est en repli de 18,3%, avec 330.666 unités, et le nombre de permis de construire recule de 13,4% (423.159 unités).
Les mises en chantier devraient, selon M. Mouillart, à nouveau chuter en 2009 de plus de 10%, pour tomber à environ 325.000 contre 368.609 en 2008 et surtout 437.086 en 2007, année record depuis la fin des années 1970.
“Cela signifierait un recul de 45.000 mises en chantier en 2009, le plus fort des 50 dernières années après ceux de 2008 (67.000) et de 1982 (55.000)”, souligne-t-il.
Selon M. Mouillart, “ce fort recul de l’activité est en relation avec la diminution des crédits accordés aux particuliers pour les logements neufs: -36,8% au premier trimestre après déjà une baisse de 18,3% pour l’ensemble de l’année 2008”.
“Cela montre bien que nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Après la crise financière, c’est la crise économique et la remise en question de l’accession à la propriété par les ménages qui craignent d’être frappés par la montée du chômage”, analyse M. Mouillart.
Pour répondre à la demande de logements non satisfaite en France, l’objectif affiché du gouvernement était de 500.000 nouveaux logements par an.