«Boom» des centres d’appels (1) : Le gouvernement met le paquet

Le gouvernement s’apprête à lancer une étude destinée à
encourager les banques, les assurances et d’autres opérateurs économiques, à
créer leurs centres de contacts.

Entrée relativement tard dans ce secteur, la Tunisie est en train de
rattraper le temps perdu et de s’y aménager une place de choix. Cette
activité pourrait même aller plus loin si elle parvenait à régler les
multiplies problèmes qui entravent encore sa progression. Ce constat,
largement partagé, a été fait par les participants au déjeuner-débat
organisé mercredi 22 avril 2009, par le quotidien «L’Expert». Y compris par
M. El Hadj Gley, ministre des Technologies de la Communication, invité
d’honneur de cette manifestation, qui a révélé que 90% des quelques 200
centres d’appels «ont manifesté leur volonté d’augmenter le nombre de leurs
employés». Les autorités qui ont déjà pris, récemment, une série de mesures
afin de favoriser la poursuite de l’ascension du secteur des technologies de
l’information et de la communication, d’une façon générale, et celui des
centres d’appels, en particulier.

Annoncées en février, par un conseil des ministres présidé par le président
Ben Ali, ces mesures vont de la mise en place d’un plan de formation
certifiante des compétences techniques –jusqu’à 20.000 diplômés-, dans les
domaines destinés aux activités d’offshoring (développement des logiciels,
bases de données , systèmes d’exploitation, gestion des projets et
administration des réseaux), à la création d’une commission nationale
regroupant les secteurs public et privé chargée de la veille technologique
et d’assurer le passage progressif au nouveau protocole Internet IPV 6, en
passant par la simplification des procédures et des agréments relatifs aux
créations d’entreprises opérant, notamment, dans le déploiement des réseaux
locaux modernes d’entreprises et des réseaux publics de fibres optiques, la
baisse des tarifs de communications internationales dans les régions et, en
particulier, au profit des entreprises à forte employabilité, élaboration
d’un plan d’action pour inciter les secteurs public et privé à recourir
davantage à l’externalisation auprès des centres d’appels et des entreprises
de travail à distance, soutien à ceux d’entre ces derniers fournissant leurs
services selon les tarifs téléphoniques préférentiels, etc.

Mais les pouvoirs publics ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin.
Réitérant «la détermination du gouvernement à poursuivre les efforts en vue
d’améliorer les incitations et encouragements à développer ce secteur», le
ministre des Technologies de la Communication a annoncé le prochain
lancement d’une étude sur l’outsourcing sur le marché local visant à
«encourager les banques, les assurances, etc., à créer leurs centres de
contacts, car cette activité ne peut être exercée en interne», explique M.
Gley.