
    plus connu au Maghreb et au Moyen-Orient, M. Ezzeddine Saïdane le sera
    désormais également en Afrique sub-saharienne. En effet, le directeur
    générale de Directway Consulting, cabinet de conseil financier, vient d’être
    chargé par la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce
    (BSIC), basée à Tripoli, d’élaborer sa stratégie pour le développement et de
    celle de ses douze filiales en Afrique. 
La banque a été créée en 1999 dans le cadre de la Communauté des Etats
     Sahélo-Sahariens (qui a, elle-même, vu le jour en 1998). Contrôlé par la
     Libye (45% du capital), le Soudan (10%), et neuf autres pays africains qui
     se partagent le reste (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Tchad,
     Togo, Gambie, et Centrafrique) détenant chacun 5% –auxquels vont s’ajouter
     la Côte d’Ivoire et la Guinée-, elle a pour objectifs «de contribuer au
     développement socioéconomique des Etats membres» en exerçant toutes les
     activités bancaires, financières et commerciales, y compris celles
     relatives au financement du commerce extérieur et des projets
     d’investissement. 
Pour ce faire, la banque a déjà doublé son capital à 500 millions d’euros
    et va le porter à 1 milliard d’euros. 
L’ancien directeur général d’ABC Tunis et n°2 de la Banque Internationale
    Arabe de Tunisie (BIAT), reconverti dans le conseil financier (Directway
    Consulting) et la formation (Directway Training), réussit ainsi une première
    et spectaculaire percée en Afrique sub-saharienne. 
Conformément au contrat conclu avec la BISC, il devra présenter, le 6
    avril prochain, à Bamako, les grandes lignes de la stratégie de
    développement de cette banque aux ministres des Finances des 12 pays membres
    siégeant au conseil d’administration et à l’assemblée générale. Une fois ce
    projet validé, M. Saïdane travaillera à l’élaboration d’un plan stratégique
    détaillé pour la BISC et ses filiales, soit un vaste chantier appelé à durer
    plusieurs années. 
D’abord actif principalement en Tunisie, M. Saïdane a rapidement commencé
    à être sollicité à l’étranger. Le patron de Directway Consulting est ainsi
    déjà intervenu en Libye, où il avait réalisé, à la demande de la Banque
    africaine de développement (BAD), un audit du système financier libyen et
    élaboré une réforme qui est en cours d’application. 
Il a également mené, en partenariat avec AMC Ernest & Young, dirigé par
    Noureddine El Hajji, une opération similaire en Algérie au profit de l’une
    des plus importantes banques du pays, la BADR (Banque de l’Agriculture et du
    Développement Rural).
 
		

