Assistance à la création d’entreprises… pour réussir l’aventure

«La création d’entreprises est une chose très passionnante.
Elle est la dernière aventure qui nous reste dans ce monde trop organisé». A en
croire les propos de Jean Adrass, expert-comptable français, se lancer dans
cette aventure requiert un minimum de passion et de rigueur pour en sortir
indemne.

Pour un jeune qui choisit de s’y lancer, le manque d’expertise et
d’expérience est une réalité. Pour y échapper, faire appel à l’assistance d’un
expert est une priorité. L’expert-comptable, auquel on attribue le statut de
médecin de l’entreprise, serait d’un grand secours pour le jeune entrepreneur,
ayant besoin d’un accompagnement tout azimuts.

«En France, on s’est aperçu que les PME allemandes sont plus grandes parce
qu’elles sont mieux accompagnées», nous a indiqué Mme Agnès Bricard, commissaire
aux comptes, au cours d’une conférence sur «le rôle de l’expert-comptable dans
la création d’entreprises : expérience internationale et contexte tunisien»,
organisée en marge du salon de la création d’entreprises.

Les conseils de l’expert-comptable sont utiles dès la première phase de la pré-création jusqu’à la phase de la post-création. Ceci dit, faire appel à
l’expertise d’un expert-comptable coûte cher pour un jeune créateur en manque de
fonds. En Tunisie, l’Ordre des experts-comptables tunisiens (OECT) formule des
efforts pour aider les jeunes entrepreneurs à mieux débuter leur aventure par
l’animation des pépinières d’entreprises, les centre d’affaires, la signature de
conventions avec la BFPME, les SICAR, etc.

«On veille également à la standardisation des outils pour les PME/TPE. On est
en train d’élaborer un plan d’action stratégique sur trois ans axé sur le
développement de la culture comptable», nous a indiqué M. Nabil Abdellatif,
vice-président de l’OCET.

Toutefois, il a souligné que plusieurs difficultés devraient être surmontées
pour assouplir davantage la création d’entreprises pour les jeunes
entrepreneurs, à savoir : des difficultés de financement et de coordination, la
rigidité des schémas de financement, des délais pénalisant le bon démarrage et
la non implication du secteur privé à l’instar des Business Angels aux
Etats-Unis d’Amérique.

M.O.