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    Alors que la plupart de 
    ses concurrents sont perchés dans les étages supérieurs de grands immeubles, 
    Integra Bourse, filiale de «Tunisie Valeurs» et membre comme elle du holding 
    financier «Integra Partners», s’est choisi un siège au rez-de-chaussée, donc 
    facilement accessible à ses futurs clients. Ce choix n’est pas fortuit, mais 
    bien réfléchi et reflète la vision commerciale qu’Integra Bourse a fait la 
    sienne dans sa campagne de conquête du marché marocain beaucoup plus 
    important, avec ses 100 millions de dollars de volume quotidien et ses 100 
    milliards de dollars de capitalisation, que le marché tunisien. 
      
    L’approche qu’Integra Bourse a choisi de mettre en œuvre dans sa tentative 
    de se faire une place au soleil sur ce marché a un maître mot : proximité.  
      
    «Sans négliger les institutionnels et les personnes morales, nous voulons 
    nous adresser aux particuliers et leur assurer un service de proximité», 
    explique M. Fadhel Abdelkéfi, président du conseil d’administration d’Integra 
    Bourse. Ceci grâce à une équipe de 14 personnes «composée en respectant à la 
    lettre les exigences de la législation marocaine», souligne notre 
    interlocuteur. 
      
    En fait, cet intermédiaire, le seizième mais le premier à capitaux étrangers 
    à être autorisé à opérer sur le marché marocain, n’entend pas réinventer la 
    roue, mais plutôt «décliner» un «business model» qui a déjà fait ses preuves 
    : celui de «Tunisie Valeurs», dont M. Abdelkéfi est le directeur général, 
    membre elle aussi d’Integra Partners.  
      
    Tout comme sa maison-mère, Integra Bourse –dont la direction générale est 
    assurée par Ghassan Jerad, ancien directeur du développement de «Tunisie 
    Valeurs»-, «cible une clientèle de particuliers soucieuse de confier son 
    épargne à des professionnels en lui proposant un service personnalisé et 
    dédié», indique le prospectus de lancement de la filiale marocaine de 
    «Tunisie Valeurs». Un positionnement qui n’est pas dicté par le fait qu’il 
    s’agit là d’un créneau de prédilection de «Tunisie Valeurs», mais également 
    parce que l’étude du marché marocain menée en prélude au lancement d’Integra 
    Bourse a démontré que l’écrasante majorité des intermédiaires en bourse 
    marocains «travaillent beaucoup avec les institutionnels et les «HNI» (High 
    Networth Individuals), c’est-à-dire les grandes fortunes», note Fadhel 
    Abdelkéfi. Un seul, en l’occurrence «Dar Attawfir», membre de «Casablanca 
    Finance Group», s’adresse aux particuliers. Ce qui laisse largement de la 
    place à d’autres opérateurs voulant, comme Integra Bourse, se positionner 
    sur ce segment. D’autant que cette clientèle, contrairement à ce qui se 
    passe en Tunisie, est loin de faire l’objet d’une attention particulière. 
    «Alors que chez nous les particuliers ont pour vis-à-vis des chargés de 
    clientèle, au Maroc ils passent au guichet», remarque le patron de «Tunsie 
    Valeurs».  
      
    Autre différence de traitement : au Maroc, cette clientèle n’a pas droit à 
    de petits plus fort utiles, comme les études, «que nous distribuons 
    gratuitement ici», note notre interlocuteur. 
      
    Quatre mois seulement après son démarrage, Integra Bourse a déjà remporté un 
    premier succès : plusieurs investisseurs étrangers, clients de «Tunisie 
    Valeurs» opérant sur le Maghreb d’une façon générale et la Tunisie en 
    particulier, ont choisi de confier à Integra Bourse leurs opérations au 
    Maroc. 
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