Gandrange : “objectif principal du gouvernement, sauvegarder les emplois”, selon Lagarde

 
 
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La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, le 26 mars 2008 à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[30/03/2008 18:53:49] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a affirmé dimanche que “l’objectif principal du gouvernement” pour l’avenir de l’usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle) était de “sauvegarder les emplois”, en évoquant des “partenaires privés extérieurs”.

“L’objectif principal est de sauvegarder les emplois, de faire en sorte que tout le monde garde son job”, a déclaré sur France Inter Mme Lagarde, qui est aussi chargée de l’industrie et de l’emploi.

“Ensuite, si on peut sauvegarder l’activité par des investissements extérieurs, et je sais qu’il peut y avoir des partenaires privés intéressants, notre métier, c’est de les encourager, de servir de catalyse”, a-t-elle ajouté.

Le leader mondial de la sidérurgie doit confirmer son plan de fermeture partielle lors d’un comité d’entreprise le 4 avril, a affirmé samedi à l’AFP Edouard Martin, élu CFDT au comité d’entreprise européen du groupe.

ArcelorMittal a annoncé mi-janvier aux syndicats une restructuration prévoyant la fermeture de l’aciérie électrique et du train à billettes, ce qui aboutirait à la suppression de 595 des 1.108 emplois du site d’ici à 2009.

En février, le président Nicolas Sarkozy, en visite sur le site, avait affirmé que “l’Etat est prêt à investir sur le site avec ou sans Mittal”.

Après avoir été reçu par le président Nicolas Sarkozy, le patron du groupe, Lakshmi Mittal, avait décidé de geler ce plan jusqu’au début du mois d’avril, le temps d’examiner des “alternatives” avec les syndicats.

Dans ce cadre, l’intersyndicale avait présenté mi-mars son contre-projet et la CGT avait présenté début mars un autre projet alternatif.

Selon M. Martin, dans sa lettre de convocation pour le CE du 4 avril, la direction “démonte” les propositions du projet de l’intersyndicale, prévoyant un investissement de l’ordre de 40 millions d’euros.

“On va examiner très attentivement les propositions Mittal”, a assuré dimanche Mme Lagarde, estimant que “l’intervention du président de la République a permis aux syndicats d’avoir deux mois de plus pour proposer des scénarios”.

“Ils sont étudiés par la direction qui répond, nous allons observer quelles sont les réponses”, a-t-elle ajouté.

“L’objectif principal est de sauvegarder les emplois, de faire en sorte que tout le monde garde son job”, a affirmé la ministre.

Le milliardaire Romain Zaleski a indiqué être prêt à reprendre l’usine. Il a a démissionné du conseil d’administration d’ArcelorMittal début mars.

D’autres noms de possibles repreneurs dont celui du groupe Corus (racheté par l’indien Tata Steel), d’Ascométal (filiale de l’italien Lucchini appartenant au russe Severstal), ou de l’allemand Saarstahl, ont circulé.

De son côté, le ministre du Budget, Eric Woerth, a déclaré que le “gouvernement avait du mal à comprendre” la fermeture partielle de l’usine de Gandrange. “On comprend mal que les sites français de sidérurgie puissent fermer dans un groupe très bénéficiaire”, a-t-il insisté.

 30/03/2008 18:53:49 – © 2008 AFP