Cas d’entreprise : Sanabil Med

Cas d’entreprise : Sanabil Med: une PME dans la peau des grandes

1_cheb.jpgParfois, la taille d’une
entreprise ne dit pas grand-chose sur la portée de ses activités, et surtout
s’il s’agit d’une PME, ou plus exactement d’une petite entreprise. Sanabil
Med, qui se présente en tant que PME, est plutôt petite de taille. Sauf que
ses ambitions et son acharnement à se cramponner à la peau des grandes
entreprises font d’elle déjà un grand nom et ne manqueront pas d’en faire
dans les toutes petites années qui viennent une petite…multinationale.

 

C’est
qu’elle voit grand, et, pour y parvenir, ne se prive pas de fréquenter les
grands auxquels elle a recours pour leur savoir-faire et leur expérience. Au
début, en 2004, Sanibel Med s’est lancée dans le développement du multimédia
à vocation ludo-pédagogique dans les domaines de l’éducation, la culture et
les concepts à caractère civique tel que l’environnement et autre. Ce n’est
pas une mince affaire (même si on a la volonté, le savoir-faire et le
professionnalisme) quand on n’a pas les moyens adéquats pour démarrer.

 

Aussi, le chef de projet, Mme Sana Fathallah, ne peut que recourir au Fonds
de l’Etat pour les Technologies de l’Information pour se constituer un
capital de démarrage, soutenu pour cela par une SICAR et un petit groupe de
partenaires de Tunisie et étrangers. La trajectoire de l’entreprise va
observer une courbe en trois axes : une édition électronique portée sur le
ludique-pédagogique et sur un support off et on-line (CD, e-learning…). Puis
le développement de projets multimédia pour les donneurs d’ordre publics et
privés (portails, CD institutionnels, projets éducatifs, etc.). Et enfin,
l’intégration et le développement de concepts mettant en valeur le
savoir-faire de l’entreprise en ce qui concerne l’enfant, l’éducation et les
TIC.

 

Pour cela, l’équipe de l’entreprise a dû être renforcée par des
free-lances et des experts maîtrisant les exigences techniques de
sonorisation, d’infographie, de créativité et de développement informatique
(2 D, 3 D, open source, BDD…) à même de traiter tout type de contenu et
selon les normes internationales. Un portefeuille personnel qui exhorte
aujourd’hui l’entreprise (une vingtaine de personnes soutenues par une
cinquantaine d’étrangers) à développer de grands projets nationaux et
internationaux dans ses domaines de compétence. C’est d’autant plus possible
que cette cinquantaine d’étrangers ont derrière eux une expérience de plus
de vingt ans dans de tels domaines de pointe. De sorte que Sanabil se dit
prête aujourd’hui à s’attaquer aux marchés maghrébin, arabe et africain.

 

Une
telle faculté, Sanabil n’aurait pu s’en doter sans s’être frottée contre la
peau des grandes entreprises mondiales. En concluant un partenariat avec un
groupe canadien, l’entreprise a cherché le transfert du savoir-faire
notamment en matière de e-learning. Elle a même été jusqu’à dépêcher ses
propres techniciens au Canada pour une formation solide et sur un terrain
qui ne cesse d’évoluer.

 

La seule fausse note que rencontre aujourd’hui
réside d’abord dans l’exiguïté du marché tunisien, ensuite dans l’importance
des investissements nécessaires à la dynamique d’un secteur fort exigeant en
matériels de pointe.

 

Mais si Sanabil Med est parvenue en l’espace de trois
ans à se forger le nom qu’elle porte aujourd’hui, gageons qu’en un petit
laps de temps, elle deviendra la multinationale qu’elle ambitionne et mérite
de devenir.


Mohamed BOUAMOUD