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[19/09/2007 09:47:57] PARIS (AFP) L’initiative individuelle d’un opérateur, qui a pris une position “anormalement élevée”, va amputer de 250 millions d’euros le résultat du troisième trimestre de Calyon, filiale du groupe Crédit Agricole, qui devrait afficher une “forte baisse” sur un an, selon un communiqué mardi. L’action du Crédit Agricole (CASA), était très volatile mercredi matin, le ballon d’oxygène donné aux banques par la Réserve fédérale américaine ne compensant pas les notes d’analystes très sévères sur la lourde perte de sa banque d’investissement Calyon sur le marché du crédit. A 10H50 (8H50 GMT), l’action perdait 0,15% à 27,27 euros, sans parvenir à profiter de la hausse de 2,27% du CAC 40, tirée par l’envol des autres banques. Calyon indique que la position a été prise sur “certains indices du marché du crédit”, “sans aucun rapport avec le marché des subprimes”, dans les “derniers jours d’août”, alors que la crise financière faisait rage. Calyon est la filiale de banque de financement et d’investissement du groupe bancaire mutualiste Crédit Agricole. L’impact total de l’incident sur le résultat de Calyon “est évaluée à 250 millions d’euros et sera entièrement pris en compte au troisième trimestre 2007”, précise le communiqué. Le résultat net au troisième trimestre “devrait donc s’inscrire en forte baisse par rapport à celui du troisième trimestre 2006 (381 millions d’euros, ndlr), tout en restant positif”, est-il ajouté. L’impact devrait également se ressentir au niveau du groupe. “Les dispositifs d’alerte et de sécurité ont été immédiatement renforcés afin d’empêcher tout nouvel incident de ce type”, ajoute le communiqué. “L’événement va probablement soulever des questions sur le contrôle des risques dans la division banque d’investissement. Calyon déclare qu’une action disciplinaire a été prise, mais le fait que la table de +trading+ ait pu dans un premier temps bâtir cette position (spéculative) sera au coeur du problème”, ont commenté les analystes de Goldman Sachs, dans une note à leurs clients. De plus, “indépendamment de la contre-performance réalisée et des défauts de contrôle mis à jour, la communication de CASA ne contribue pas à renforcer la confiance”, a estimé l’analyste de Raymond James, en soulignant que “ce défaut de confiance est un élément central de la crise actuelle”. Chez Exane BNP Paribas, l’analyste Eric Hazart, estime que le cours de CASA restera “sous pression durant les prochaines semaines”, après une perte qui soulève “des doutes sur l’efficacité du contrôle des risques”, alors que CASA souhaite développer sa clientèle d’institutions financières aux Etats-Unis par le biais des produits financiers dits “structurés”, marché où la transparence et le contrôle des risques sont décisifs. Ce communiqué “suggère” que “les résultats du troisième trimestre 2007 ne seront que marginalement positifs”, selon les analystes de Raymond James. Mais pour eux la perte causée par la position prise fin août ne pourrait expliquer des résultats “juste à l’équilibre sur l’ensemble du troisième trimestre”. |
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