Sarkozy : la France réduira sa dette mais sans “rationnement budgétaire”

 
 
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Nicolas Sarkozy dans un lycée agricole le 29 mai 2007 à Yvetot (Photo : Medhi Fedouach)

[29/05/2007 20:33:35] LE HAVRE (AFP) Nicolas Sarkozy a affirmé mardi que la France tiendrait ses engagements de réduction de son endettement, mais sans recourir “à cet expédient absurde du rationnement budgétaire”, lors d’une “réunion républicaine” au Havre (Seine-Maritime).

Nicolas Sarkozy a par ailleurs affirmé mardi que la déduction fiscale des intérêts “s’appliquera à tous les emprunts (immobiliers) en cours” pour l’achat d’une résidence principale, lors d’une “réunion républicaine” organisée au Havre sous l’égide de l’UMP.

“Les intérêts seront déductibles à partir du jour où la loi sera votée, et cette déduction, comme je m’y suis engagé, s’appliquera à tous les emprunts en cours”, a déclaré le chef de l’Etat.

“Je veux une France de propriétaires”, a-t-il martelé.

A propos de l’endettement, Nicolas Sarkozy a dit: “La rigueur dans la gestion de nos finances publiques doit être une priorité. Notre endettement est excessif. La France a pris des engagements. La France a accepté une discipline” Le président de la Républiques’est engagé à faire passer l’endettement de la France sous la barre des 60% du PIB en cinq ans.

“Ces engagements, cette discipline, elle doit les respecter. Mais il ne s’agit pas de se laisser aller une fois de plus à cet expédient absurde du rationnement budgétaire qui coupe sans discernement dans les dépenses et qui au bout du compte engendre plus de gaspillages que d’économies”, a-t-il souligné.

M. Sarkozy a estimé que les réformes “permettront de faire des économies et en même temps de stimuler la croissance et donc d’augmenter les recettes. Ce sont les réformes qui permettront de réduire durablement le déficit et la dette”.

“Les choix qui seront nécessaires, je les ferai même s’ils ne sont pas populaires, même s’ils sont difficiles”, a assuré Nicolas Sarkozy.

“Mais que l’on ne compte pas non plus sur moi pour mettre en oeuvre une politique d’austérité et de sacrifice qui étoufferait l’activité, qui détruirait l’emploi, qui diminuerait le pouvoir d’achat”, a-t-il dit, en affirmant que celle-ci ferait porter le poids de la rigueur sur les plus modestes.

“Que l’on ne compte pas sur moi pour faire des fonctionnaires les boucs émissaires de la faillite de nos finances publiques dont ils ne sont pas responsables”, a-t-il également ajouté.

 29/05/2007 20:33:35 – © 2007 AFP